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Procès du parking des Atlantes : l'heure des plaidoiries
Après trois jours de débats, l'heure est aux plaidoiries et aux réquisitions ce jeudi aux assises Indre-et-Loire. Si le déroulé exact des faits n'aura pu être clairement établi, les deux accusés ont reconnu leur responsabilité dans la mort d'Ali Unlü.

"Je pense que nous quitterons cette salle d'audience sans savoir ce qui s'est réellement passé". Les propos de la présidente de la cour sonnent juste, ce mercredi après-midi devant les assises d'Indre-et-Loire. La troisième journée d'audience, avec l'audition des parties civiles - la veuve d'Ali Unlü, sa fille et son fils - et des deux accusés, n'aura pas apporté toutes les précisions attendues sur le déroulé des faits qui ont conduit au décès du chauffeur de bus.
Oui, tout est parti d'une place de parking gardée par la petite sœur des accusés, oui Ali Unlü a pris cette place pour se garer - dans le même temps les frères Diawara auront trouvé une place -, oui le père de famille et Abdoul ont entamé la discussion, et oui, Melissa, l'aînée des Unlü, est venue s'interposer. Et ensuite ? Quelle fut l'étincelle qui déclencha les hostilités ? Les parties civiles évoquent des insultes et des coups, les accusés se justifient et affirment avoir agi dans la "panique", cherchant à se défendre. Mohamed reconnaît "un coup" porté à Ali Unlü, quand Abdoul assure en avoir porté plusieurs au sol. La victime étant très vraisemblablement déjà dans un état grave à cet instant, d'après la légiste. Qui a donné le coup mortel ? Personne ne saura.
Moi, si je veux voir mon père, ce sera après ma mort - Mélissa, fille de la victime
A la question "reconnaissez-vous une responsabilité dans la mort d'Ali Unlü ?", les deux accusés répondent par l'affirmative. Mais la reconnaissance des "coups mortels" - faits pour lesquels ils sont poursuivis - semble plus incertaine, ce qui pousse d'ailleurs la présidente à y revenir à plusieurs reprises. "Je ne me souviens pas avoir porté un coup qui a été mortel" répond Mohamed, "j'ai le sentiment d'avoir participé à cet engrenage qui s'est conclu par la mort" répond Abdoul. "J'ai vraiment l'impression que des gens veulent nous faire passer pour des meurtriers" clame Mohamed, "ce n'est pas ce qu'on vous reproche" tempère la présidente, "ce qu'on vous reproche ce sont des coups qui ont entraîné la mort, sans savoir que ça allait entraîner la mort". Les avocats de la défense tenteront durant leurs plaidoiries de défendre les intérêts de leurs clients, avec la question sous-jacente du degré de responsabilité de chacun des deux frères dans la mort d'Ali Unlü. Ils encourent vingt ans de prison.
Les proches des victimes, eux, attendent justice. "Je veux que justice soit faite" a conclu Mélissa, après un témoignage bouleversant, "parce que même dans 20 ans, eux [les accusés, ndlr], ils pourront voir leurs proches… Moi, si je veux voir mon père, ce sera après ma mort."
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