Procès du viol diffusé en direct sur Snapchat à Perpignan : la victime demande un huis clos
Le procès de deux hommes de 21 et 25 ans a débuté jeudi 13 décembre à Perpignan. Ils sont accusés d'avoir violé une femme de 21 ans en 2016, et d'avoir filmé puis diffusé l'agression via l'application Snapchat. La victime, fragile psychologiquement, a demandé un huis clos.

Son avocat décrit une femme "déjà fragile" avant l'agression sexuelle, puis fragilisée une nouvelle fois par les faits et la tornade des réseaux sociaux. La victime dont le viol avait été diffusé via l'application Snapchat a demandé un huis clos dans le procès qui a débuté jeudi 13 décembre. Elle a obtenu le huis clos total, conformément à la loi. Ses deux agresseurs présumés sont sur le banc des accusés pendant trois jours, poursuivis pour viols en réunion, atteinte à l'intimité de la vie privée et renseignement sur l'identité d'une victime d'agression.
Le procès se tiendra donc en privé, sans public ni médias, pour préserver une victime fragilisée, tourmentée depuis les faits. "C'est impossible d'oublier, on peut le mettre entre parenthèses, mais ça revient toujours à un moment de la journée", explique Philippe Capsié, son avocat. Il ajoute : "L'échéance judiciaire est un rappel violent, le retentissement est d'autant plus fort aujourd'hui, car l'affaire revient sur le devant de la scène". La victime, quasiment inerte lors des faits, avait été pénétrée à l'aide d'une bouteille d'alcool, ainsi que par ses agresseurs.