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Procès en appel de l'assassinat de Sofiane à Capestang : "On sait les horreurs qu'on va entendre"
Le procès en appel de deux des cinq accusés dans le procès du lynchage à mort de Sofiane, 17 ans, à Capestang (Hérault) en 2016 s'ouvre ce lundi devant la cour d'assises à Rodez (Aveyron). La famille redoute d'affronter à nouveau les faits, les regards et qu'ils soient moins lourdement condamnés.

L'assassinat de Sofiane à Capestang en mars 2016 est de nouveau examiné devant la cour d'assises à partir de ce lundi. Deux des cinq accusés ont fait appel de leur peine prononcée lors du premier procès à Montpellier en mars dernier, ils avaient écopé de 25 et 30 ans de réclusions criminelle. Cette fois-ci le procès a lieu devant la cour d'assises de Rodez dans l'Aveyron.
Sofiane avait 17 ans, il avait été battu à mort avant d'être abandonné devant la clinique de Clémentville à Montpellier. Une nuit de torture. Les auteurs des violences étaient convaincus, à tort, que Sofiane leur avait volé plusieurs milliers d'euros dans un trafic de drogue.
Houry Perrin est la sœur de Sofiane. Avec sa maman, elles vont assister au procès en appel et redoutent de revivre une nouvelle fois le récit des faits, d'affronter de nouveaux les accusés.
"Notre plus grosse angoisse, c'est d'entendre à nouveau ce qu'ils ont fait à Sofiane, c'était de la barbarie."
"Le premier procès nous a anéantis. On n'en est pas ressorti indemne. On a eu beaucoup de mal à reprendre un rythme de vie normale derrière, ça a remis beaucoup de choses en question dans nos vies. Et là, de se dire qu'on va revivre et réentendre tout ça, c'est très compliqué. Notre plus grosse angoisse, c'est de revoir et de réentendre tout ce qu'ils ont fait subir à Sofiane. Il y a eu énormément, énormément de violence. Je pense que c'est quelque chose qu'on ne voit que dans des films. Ils se sont acharnés jusqu'à ce que Sofiane ait son dernier souffle. Ça a été vraiment un acharnement. C'était de la barbarie"
"On le vit très mal parce qu'on sait aujourd'hui à quoi s'attendre lors d'un procès, chose qu'on ne savait pas au premier. On va être de nouveau face à eux, chose qu'on n'avait absolument plus envie de vivre. C'est très compliqué à gérer. Pour le premier procès, on avait pu être accompagné par nos familles et nos amis parce que c'était à Montpellier. Là, c'est loin, à Rodez. On se retrouve à trois heures de chez nous, loin de tout le monde, pour revivre ça encore une fois."
"Pour Sofiane, il faut qu'on leur montre qu'on est là et qu'on se battra jusqu'au bout."
"Pour Sofiane, on n'a pas le choix. Il faut qu'on leur montre quand même qu'on est là et qu'on se battra jusqu'au bout quoiqu'il arrive. Lors du premier procès, on ne s'attendait pas à ce qu'il y ait des peines aussi conséquentes. Donc, c'est vrai que là aussi, on a cette crainte qu'ils prennent quelques années de moins de prison."
Les deux accusés qui ont fait appel sont le commanditaire de l'assassinat de Sofiane et un des deux auteurs des coups. Le procès en appel à Rodez doit durer une semaine.
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