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VIDEO - Procès Heaulme : le routard du crime devant la cour d'appel de Versailles pour l'affaire de Montigny-lès-Metz

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Le sixième procès de l'affaire de Montigny-les-Metz débute ce mardi à la cour d'appel de Versailles, 32 ans après le meurtre de deux petits garçons de 8 ans, Cyril et Alexandre, en Moselle. Francis Heaulme, poursuivi pour meurtre, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Francis Heaulme en 2017, lors du précédent procès sur l'affaire de Montigny-lès-Metz.
Francis Heaulme en 2017, lors du précédent procès sur l'affaire de Montigny-lès-Metz. © Maxppp - Alexandre MARCHI

Le sixième procès de l'affaire de Montigny-les-Metz débute ce mardi à la cour d'appel de Versailles, plus de 30 ans après les faits. Le 28 septembre 1986, deux petits garçons de 8 ans, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, étaient sauvagement tués à coups de pierre . Francis Heaulme, le tueur en série messin, comparaît du 4 au 21 décembre pour meurtre. C'est son troisième procès pour cette affaire : le premier a tourné court en 2014 ; en 2017, il a été condamné à perpétuité avant de faire appel. Patrick Dils, quant à lui, a été condamné deux fois, avant d'être acquitté et blanchi en 2002.

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Au cours des trois semaines de procès, 81 témoins doivent défiler à la barre. Parmi eux : d'anciens enquêteurs, dont le gendarme Jean-François Abgrall qui a retrouvé la trace de Francis Heaulme dans cette affaire, Patrick Dils , qui interviendra le 10 décembre par visio-conférence ou encore Henri Leclaire qui a été un temps suspecté

Francis Heaulme continue de nier : "Montigny, ce n'est pas moi !"

Alors que Patrick Dils est jugé une première fois en 1989, devenant le premier mineur condamné à la perpétuité en France , la trace de Francis Heaulme est retrouvée dans l'affaire : une requête en révision est introduite en 1998, fondée sur un fait nouveau : Francis Heaulme travaillait non loin des lieux du crime, au moment des faits en septembre 1986. A cela s'ajoute le témoignage de l'enquêteur Jean-François Abgrall : en 1992, lors d'un interrogatoire à Brest, le tueur en série lui a décrit la scène du crime. Autre élément : en 2001, deux pêcheurs racontent avoir rencontré Francis Heaulme non loin des lieux, dans la soirée du 28 septembre. Il avait du sang sur le visage. 

Au cours du procès de 2017 à Metz, Francis Heaulme a déclaré à plusieurs reprises : "Montigny, c'est pas moi !". Un "leitmotiv", qu'il faut entendre déclare son avocate, Liliane Glock, pour qui "aucun être humain ne peut accepter qu'on dise qu'il a tué deux enfants, si ce n'est pas vrai'

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En l'absence d'aveux formels ou encore de traces ADN, Me Glock refuse que l'on fasse porter le chapeau à son client, sous prétexte qu'il a déjà été condamné dans neuf autres crimes. "Ce procès est une belle occasion", estime l'avocate, "d'être courageux et de respecter des principes essentiels que l'on ne respecte pas toujours : la présomption d'innocence, le doute bénéficie à l'accusé"

Me Rondu, qui défend la famille d'une des petites victimes Alexandre Beckrich, exprime les doutes de ses clients : "On ne nous a jamais présenté des preuves de sa culpabilité (...) la seule raison d’une intime conviction, c’est le fait de se dire : Francis Heaulme mourra en prison, alors une condamnation de plus ou de moins, ça n’a pas d’importance". L'autre partie civile, la mère de Cyril Beining, a accepté elle la culpabilité de Francis Heaulme, mais, comme l'explique son avocate, elle attend toujours de savoir "comment et pourquoi son fils a été tué".

Ce procès est l'occasion de revenir sur la personnalité et l'itinéraire criminel de Francis Heaulme : né à Metz, il y a 59 ans, il a grandi auprès d'une mère adorée et d'un père violent. Sa soeur, qui est restée en contact avec lui, témoignera au procès de Versailles. 

L'itinéraire du "routard du crime", Francis Heaulme. © Visactu

Francis Heaulme a débuté son parcours meurtrier en 1984, à la mort de sa mère. Sans compter le double meurtre de Montigny-les-Metz, il a déjà été condamné pour avoir tué neuf personnes, jusqu'à son arrestation en 1992. Depuis cette date, il n'a jamais quitté la prison. Beaucoup de ces crimes ont été perpétrés dans l'Est, à Metz et ses environs, en Meurthe-et-Moselle, dans les Ardennes, près de Reims, mais aussi ailleurs en France : Brest, la région parisienne, le Var. Une errance qui lui a valu son surnom de "routard du crime". 

Au cours des nombreux interrogatoires qu'il a subi, Francis Heaulme n'a quasiment jamais réellement avoué les crimes pour lesquels il a été condamné. Il s'est plutôt livré par bribes, notamment auprès du gendarme Abgrall.

Dès la fin du procès à la cour d'assises de la Moselle, en 2017, Francis Heaulme a fait savoir à son avocate qu'il comptait faire appel . Retour sur ce procès dans lequel Francis Heaulme avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich :

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