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Procès Heaulme : moins de témoins présents mais aussi moins de tensions à Versailles
Au procès en appel de l'affaire de Montigny-les-Metz à Versailles depuis le 4 décembre, l'ambiance est différente des audiences de 2017 à Metz : beaucoup moins de public et de journalistes, des témoins absents ou en visioconférence. Loin de la Lorraine, les débats sont aussi plus apaisés.

Après une semaine de procès devant la cour d’appel de Versailles pour Francis Heaulme et le double crime de Montigny-les-Metz, les audiences reprennent ce lundi et jusqu'au 21 décembre. Ce procès hors norme, le sixième depuis le meurtre de deux enfants en 1986, se déroule dans une ambiance très différente du précédent, en 2017 aux assises de la Moselle.
Les agents de sécurité n’ont pas grand monde à contrôler pour accéder à la salle du procès. Les journalistes sont en nombre limité, en pleine crise des gilets jaunes, et il y a peu de public, une poignée de curieux seulement, comme ces étudiantes en droit : "Ce qui est intéressant, c'est de voir les arguments de la défense, comme Francis Heaulme n'avoue pas et que les preuves matérielles ont été détruites. Après tous les rebondissements, notamment l'acquittement de Patrick Dils, on a envie de savoir ce que va décider la cour".
Une trentaine des 81 témoins absents ou en visioconférence
Comme l'audience se déroule à 400 km de Metz, un certain nombre d’acteurs du procès ne sont pas là non plus. Sur les 81 témoins de l’affaire appelés à la barre, une quinzaine sont en visioconférence et autant sont carrément absents, malades ou indisponibles. L'un des avocats de Francis Heaulme, Me Bouthier, regrette qu’un bon tiers des témoins ne puissent donc pas être là en chair et en os : "Aux assises, il y a ce principe d'oralité, cette possibilité d'interroger directement les témoins, là, on perd en spontanéité".
Des débats moins tendus qu'en 2017 et un accusé plus présent
Mais il y a aussi des points positifs dans ce nouveau procès à Versailles. D’abord Francis Heaulme est beaucoup plus présent, plus en forme en quelque sorte. Même si sa ligne de défense n'a pas varié - "Montigny, ce n'est pas moi", répète-t-il au fil des audiences - la voix du tueur en série résonne plus qu’il y a un an et demi à Metz.
L'une des avocates des parties civiles, Me Boh-Petit l'a constaté dès les premiers jours du procès : "Là, il est très présent et à de très nombreuses reprises, il sera interrogé par le président de la cour d'assises, tant mieux parce qu'à Metz on l'a très peu entendu".
Et malgré quelques petites passes d’armes, le climat est largement plus apaisé qu'aux assises de Metz entre les défenseurs de Francis Heaulme et le président de la cour d’assises. Le fait d’être loin de la Lorraine dépassionne les débats, reconnait un avocat.
Le procès de Francis Heaulme reprend ce lundi matin pour une deuxième semaine d'audiences, avec l'audition de Patrick Dils, condamné deux fois, puis acquitté dans cette affaire.
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