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Insultes contre Christophe Castaner à Besançon : "Un procès politique" selon l’avocat des gilets jaunes
Trois gilets jaunes étaient poursuivis pour outrage ce lundi au tribunal de Besançon. Ils avaient crié "Castaner assassin" lors de la visite du ministre de l'intérieur dans le quartier de Planoise, en mars dernier. "Un procès politique" pour l'avocat de la défense.

Les gilets jaunes étaient venus en nombre ce lundi après-midi au tribunal correctionnel de Besançon. Près d'une centaine de personnes sont venues soutenir trois de leurs camarades, dont deux figures du mouvement, poursuivis pour outrage à l'encontre de Christophe Castaner. Le ministre de l'Intérieur était venu visiter le nouveau commissariat de proximité du quartier de Planoise en mars dernier. L'avocat de la défense, Me Vernier, dénonce "un procès politique".
Une plaidoirie théâtrale
Un procès marqué par la plaidoirie de la défense. Avec de grands gestes et des phrases fortes, Me Vernier plaide d'abord "la liberté d'expression. "A vous de fixer cette liberté", lance l'avocat à la présidente du tribunal. Il tire ensuite à boulets rouges sur le ministre, absent et non représenté, mais aussi sur le parquet et le préfet. "C'est un procès politique" affirme la défense. Une conviction appuyée par l'exemple de la circulaire envoyée fin novembre dans laquelle est spécifié que les gilets jaunes seront poursuivis de manière différenciée.
Me Vernier poursuit avec humour sa plaidoirie sous le regard d'une salle d'audience composée en grande partie de gilets jaunes amusés. C'est "un procès du zèle" explique encore l'avocat qui affirme qu'aucune jurisprudence n'existe concernant le slogan "Castaner assassin". "On entend ce slogan partout, dans toutes les manifestations en France. Il n'y a qu'à Besançon que cela se finit en procès", conclut le défenseur.
Des gilets jaunes acclamés
Une fois l'audience terminée, les gilets jaunes venus en soutien ont acclamé leurs trois camarades. A la sortie de la salle d'audience, ils ont entonné le chant "On est là". Le groupe de manifestants a également repris en chœur le slogan qui avait valu à leurs camarades d'être poursuivis ce lundi : "Castaner assassin !".
Parmi les trois gilets jaunes poursuivis, Frédéric Vuillaume, syndicaliste FO et figure du mouvement des gilets jaunes de Besançon. Il s'est exprimé devant le palais de justice sous les yeux de ses soutiens.
Les gilets jaunes sont ensuite aller manifester dans le centre-ville.
Le procureur a requis deux mois de prison avec sursis. Le jugement est mis en délibéré et sera rendu le 15 mai.
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