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Prothèses mammaires PIP, une victime tourangelle attaque les autorités sanitaires

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Une Tourangelle, victime du scandale des prothèses mammaires PIP en 2010, a décidé d'attaquer en justice l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. L'audience se déroule ce jeudi matin au tribunal administratif d'Orléans.

La victime tourangelle a découvert qu'elle portait des prothèses PIP en 2010, juste avant que le scandale éclate La victime tourangelle a découvert qu'elle portait des prothèses PIP en 2010, juste avant que le scandale éclate
La victime tourangelle a découvert qu'elle portait des prothèses PIP en 2010, juste avant que le scandale éclate © Maxppp - Frantz Bouton

Le calvaire a débuté en 2010 pour cette sexagénaire tourangelle (la victime souhaite garder l'anonymat). Lorsque le scandale des prothèses PIP éclate, elle découvre qu'elle est elle-même porteuse de ces implants mammaires, dont un qui s'était fissuré."J'ai eu très peur, alors rapidement j'ai eu recours à une intervention chirurgicale pour les retirer". Depuis, elle n'a pas baissé les bras et son dossier sera jugé ce jeudi matin au tribunal administratif d'Orléans

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"Ce que j'attends, c'est que l'Etat soit jugé responsable" - Témoignage d'une sexagénaire tourangelle, victime des prothèses PIP

Neuf ans après le scandale sanitaire, cette femme originaire de Tours et âgée de 64 ans reste marquée par les événements. "Non seulement, après l'opération j'ai eu des lésions aux seins, mais cela touche aussi moralement... Pendant longtemps, j'ai été dépressive". Un préjudice moral que l'avocat de la victime mettra en avant pendant sa plaidoirie ce jeudi matin. "Ce que j'attends, c'est que l'Etat soit jugé responsable. Ils n'ont pas retiré suffisamment tôt ces prothèses du marché alors que l'Agence de sécurité du médicament était au courant des problèmes ! C'est ça qui est infernal !" souligne la sexagénaire. 

La responsabilité de l'Etat reconnue une première fois en janvier 2019

L'avocat de la victime tourangelle, Maître Jacques Gobert, est optimiste. En janvier dernier, pour la première fois, le tribunal administratif de Montreuil a reconnu la responsabilité de l'Etat pour défaut de surveillance dans le scandale des prothèses PIP. "C'est une jurisprudence très encourageante car cela peut ouvrir la voie à des actions du même type pour des personnes victimes de ces produits, que ce soient des prothèses ou même des médicaments, comme le Mediator par exemple"

Au début du mois d'avril 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a interdit les prothèses mammaires à enveloppe macro texturée, c'est-à-dire rugueuse. 

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