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Que reste-t-il de la filière djihadiste toulousaine ?
On attend toujours la confirmation officielle de la mort du djihadiste toulousain Fabien Clain visé par une attaque ciblée dans dernier bastion syrien de l'état islamique. Mais, on peut déjà se demander ce qu'il reste de la filière toulousaine aujourd'hui.

On attend toujours la confirmation officielle de la mort du djihadiste toulousain Fabien Clain. Avec son frère Jean-Michel, ils ont été visés par une attaque ciblée par drône dans le dernier bastion de l'Etat Islamique, Daesh, à Baghouz, un village de l'Est de la Syrie. L'attaque a été menée après quatre jours de surveillance. Des prélèvements ADN doivent confirmer qu'ils s'agissait bien des deux frères : Fabien Clain 40 ans et Jean-Michel, 38 ans.
Fabien traduisait et relayait toute la propagande de l'état islamique. C'est lui qui a revendiqué les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis.
"La filière toulousaine démembrée pas démantelée"
Fabien et Jean-Michel Clain sont nés et ont vécu une partie de leur enfance et de leur jeunesse à Toulouse. Comme Mohammed Mérah, le Tarnais Quentin Le Brun dont le père réclame le rapatriement en France pour qu'il y soit jugé ou encore Sabri Essid et Thomas Barnouin ont fréquenté la filière d'Artigat en Ariège. Ils ont appartenu à ce qu'on appelle la filière djihadiste toulousaine, l'un des groupes les plus emblématiques du jihad français.
L'année dernière, à la même époque, notre confrère toulousain Jean-Manuel Escarnot, décédé depuis, écrivait dans le journal Libération que "la filière toulousaine démembrée [n'était] pas démantelée".
300 radicalisés en Haute-Garonne
Rien ne dit, pour autant que les mouvements radicaux soient moins nombreux. Si le radicalisme est moins visible, le nombre de personnes signalées ou fichées S reste significatif. Le vrai changement vient du sens même de la radicalisation selon Séraphin Avala, chercheur à l'université Jean-Jaurès à Toulouse.
Les défaites de Daesh et le recul de ses combattants ont arrêté, au moins temporairement, les départs pour la Syrie et pour l'Irak - Séraphin Avala, chercheur toulousain
En 2017, 300 radicalisés étaient recensés pour la seule Haute-Garonne. Le département du Tarn, lui aussi, est particulièrement surveillé.
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