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Questembert : 4 000 personnes marchent pour Sami
Près de 4000 personnes étaient réunies lors d’une marche blanche samedi 27 octobre à Questembert dans le Morbihan en hommage à Sami Aït Abdelmalek, tué le 20 octobre dernier lors d’une rixe. Une marche blanche voulue et organisée par les amis de Sami.

Nous sommes samedi pourtant les rideaux des boutiques sont fermés, et les voitures ne circulent pas dans les rues de Questembert, ville morbihannaise de 7 700 âmes.
Le silence règne, et il est de mise. Vers 14h30, derrière une banderole "Plus jamais ça", près de 4 000 personnes, questembertois ou non, s’élancent pour une marche blanche en l’hommage de Sami Aït Abdelmalek, mort sous les coups en plein centre-ville dans la soirée du 20 octobre dernier.
Les visages sont graves, fermés, les têtes regardent vers le sol. Seul l’écho des pas fait résonner le bourg.
Après un circuit, l’immense cortège s’arrête devant les vieilles halles en bois. Le lieu du drame. Pendant près de 10 minutes, en plus du silence, il n’y a plus aucun mouvement. Il n’y a que le coassement des corbeaux pour rompre cet instant de solidarité.
Puis vient le temps des discours, très cours. La maire de Questembert Marie-Annick Martin estime que cette mort doit nous rappeler "que dans la vie nous devons nous conduire comme des êtres responsables". C’est ensuite une amie de Sami qui prend la parole, brièvement. Pour elle, cette mort ne doit pas être considérée comme un "simple faits-divers".
Enfin la foule se disperse. Très lentement les familles retrouvent leurs occupations du week-end. Certains restent pour rallumer quelques bougies de l’autel improvisé sous les halles, ou pour déposer des fleurs blanches. D’autres ont écrit des mots et des poèmes pour le jeune homme, dont la photo en noir et blanc est affichée. Son sourire marque les esprits.
L’oncle de Sami confie : "Nous avons eu un sentiment mitigé pour cette marche, mais nous sommes passé à une deuxième étape, de la compassion à l’action". "Le message dépasse le cas de Sami et de notre famille, ce qui a été fédérateur aujourd’hui, c’est le slogan : Plus jamais ça !"