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Gilets jaunes à Paris : les autorités craignent des débordements
Plusieurs rassemblements de Gilets Jaunes sont prévus ce samedi dans la capitale. Acte 2 de la mobilisation du 17 novembre, à l'origine contre la hausse des taxes sur le carburant. Du côté des autorités, on redoute les débordements et l’infiltration de casseurs dans les groupes de Gilets jaunes.

A quoi va ressembler le rassemblement des Gilets jaunes à Paris ? A la veille de l'événement, ni les organisateurs ni les autorités ne semblent le savoir. Plusieurs lieux ont été évoqués par les manifestants : place de la Concorde à 8 heures, le Champ-de-Mars ou encore République à 14 heures, alors que d'autres Gilets jaunes prévoient de converger vers l'Élysée. Mais les policiers et les gendarmes seront eux aussi très mobilisés, car les autorités craignent les débordements.
Environ 2.600 policiers et gendarmes mobilisés à Paris
"Dans un périmètre assez large autour de l'Elysée, ces manifestations ne pourront pas se dérouler", a déclaré ce vendredi matin Michel Delpuech, le préfet de police de Paris, sur BFM TV. "Nous avons un espace sur lequel nous pouvons sécuriser le rassemblement, c’est le Champ-de-Mars. Un dispositif solide sera en place et ne permettra aucun passage sur le bas des Champs-Elysées, Concorde comprise." Un dispositif solide d'environ 2 600 policiers et gendarmes mobilisés à Paris, selon nos informations.
Les autorités ont aussi identifié plusieurs lieux possibles rassemblements de Gilets jaunes dans la capitale, en plus du Champ-de-Mars, de la Concorde et de la place de la République. Les abords de l'Élysée, l'Assemblée nationale, le Sénat, les places de la Madeleine, de la Nation et la Porte Maillot seront particulièrement surveillés.
La crainte, c'est qu'il y ait des casseurs parmi les Gilets jaunes" - Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat SGP Police - FO.
La crainte principale des autorités, c'est que des casseurs s'infiltrent parmi les gilets jaunes pour en découdre avec les forces de l'ordre. "C'est tout à fait possible que cela se produise, puisque le mouvement n'est pas assez organisé ni maîtrisé", confie Yves Lefebvre, le secrétaire général du syndicat SGP Police - FO. "Il faut mettre en place ce qu'on réclame depuis les premiers incidents lors des manifestations contre la loi El Khomri : des filtrages, pour pouvoir identifier et interpeller en amont les Black blocs et les casseurs."
S'il y a de la casse, ça risque de discréditer le mouvement"
Est-ce que c'est techniquement faisable ? Oui assure le syndicaliste, qui soutient par ailleurs le mouvement des Gilets jaunes. "Nous sommes des professionnels du maintien de l'ordre", poursuit Yves Lefebvre. "Evidemment qu'on ne va pas contrôler une mamie de 70 ans avec ses deux petits-enfants, mais avec un filtrage, on peut repérer deux lascars avec un sac à dos qui vont vouloir éviter le contrôle des policiers et qui sont peut-être là pour casser." Le secrétaire général de SGP Police- FO appelle également les Gilets jaunes à être vigilants. "Parce que s'il y a de la casse, ça risque de discréditer le mouvement."
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