Rennes : des manifestants dégradent la façade d'un bar et menacent le personnel
Samedi 23 novembre, des manifestants ont dégradé plusieurs commerces du centre-ville de Rennes (Ille-et-Vilaine). Ils ont visé un bar de nuit en particulier. Le personnel de l'établissement a été insulté et menacé.

Un collectif de féministes "énervées" s'est rassemblé dans le centre ancien de Rennes (Ille-et-Vilaine) samedi 23 novembre en début de soirée. La manifestation avait été interdite par la préfecture. Dans le cortège, on pouvait trouver ces féministes et des militants d'extrême-gauche. La police a bloqué les manifestants à plusieurs reprises jusqu'à leur dispersion vers 22h.
Plusieurs commerces dégradés
Aucun affrontement n'a eu lieu avec les forces de l'ordre mais le passage des manifestants a laissé des traces dans le centre-ville. Plusieurs commerces ont été tagués autour de la place Saint-Anne. La vitrine d'une banque a été brisée. Le bar de nuit "L'été Indien" situé rue Saint-Melaine a été particulièrement visé.
"Vers 21h, mes salariés ont vu arriver une vingtaine de manifestants en noir, cagoulés et avec des parapluies. Ils ont été pris à partie et ont eu la bonne idée de s'enfermer dans le bar. Les manifestants ont commencé à lancer des projectiles. Une vitre a été cassée et il y a eu plein d'inscriptions sur ma façade pour m'insulter de facho," explique le patron de l'établissement Claude Panon.
Incompréhension avec des militants d'extrême-gauche
Le gérant croit savoir pourquoi son bar a été ciblé. "Il y a quelques semaines nous avons loué l'étage de l'etablissement à une assoication étudiante comme nous le faisons souvent. Le soir de l'événement nous avons vu la police arriver pour nous dire que des militants d'extrême gauche venaient pour se battre parce qu'il y avait un rassemblement d'extrême-droite dans mon bar. J'ai demandé à tout le monde de finir son verre et de partir. La politique reste en dehors de mon bar. Je l'ai pourtant expliqué aux gens qui sont venus me voir deux jours plus tard pour me traiter de fasciste. Je pensais que c'était réglé. Je suis en colère et j'ai eu peur pour mon personnel. Je vais porter plainte."