Rennes : il était décédé à l'hôpital, le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille
Le CHU de Rennes a été condamné par le tribunal administratif de Rennes à verser 300.000 euros à la famille d'un patient décédé. L'homme avait contracté une maladie nosocomiale alors qu'il devait subir une transplantation cardiaque.

Le 23 juillet 2011, un homme âgé de 51 ans et père de deux enfants, est hospitalisé au CHU de Rennes pour y subir une transplantation cardiaque. Quatre jours plus tard, le cinquantenaire décède d'une pneumonie après avoir été victime d'une infection nosocomiale. Le tribunal administratif de Rennes a condamné le CHU à verser près de 300.000 euros à la famille du patient.
Diagnostic tardif
Dans leurs conclusions, les experts ont estimé que le diagnostic de pneumonie avait été effectué tardivement et que le traitement antibiotique administré n'était pas adapté à l'état du patient. "L'existence d'une opacité pulmonaire susceptible d'évoquer une hypothèse d'infection parenchymateuse (relative au tissu d'un organe) pulmonaire était visible dès la radiographie pratiquée le 25 juillet 2011 à 8h34...alors que le traitement antibiotique n'a été mis en route que le 26 juillet 2011 à 2h00" peut-on lire dans les conclusions des experts que rapporte l'AFP.
Le CHU conteste
Durant le procès, l'hôpital public avait affirmé n'avoir commis aucune faute engageant sa responsabilité. L'ONIAM, l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux, est condamné à verser une somme identique à la famille du patient au titre de la solidarité nationale. Le CHU a deux mois pour faire appel.