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Restaurateur poignardé dans les Côtes-d'Armor : tout était faux

L'affaire avait suscité une vive émotion, sur la Côte de granit rose. Un restaurateur déclarait avoir été agressé chez lui, blessé avec un couteau. Il a finalement reconnu qu'il avait inventé cette histoire pour échapper à un surmenage professionnel.

Cette affaire a mobilisé d'importants moyens d'enquête. Cette affaire a mobilisé d'importants moyens d'enquête.
Cette affaire a mobilisé d'importants moyens d'enquête. © Radio France - Clémentine Sabrié

Un énorme mensonge pour échapper à un quotidien difficile à gérer. C'est en somme l'épilogue de cette affaire qui avait suscité une vive émotion dans les Côtes-d'Armor. Le 17 juillet, un restaurateur affirmait avoir été agressé à son domicile à la mi-journée.

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Dans un communiqué, le Procureur de Saint-Brieuc, Bertrand Leclerc, explique : "Dans ses premières déclarations à son épouse, aux pompiers puis aux enquêteurs, la victime avait prétendu avoir été agressée par un inconnu cagoulé qui, sans un mot,  l'avait poignardé avec un couteau pris dans la maison avant de s'enfuir sans rien dérober. Une enquête pour tentative de meurtre était ouverte. Aucune effraction n'était constatée dans l'habitation".

Il tente de se suicider puis change d'avis et invente l'agression

Les enquêteurs relèvent des incohérences dans son récit, et sa plaie soignée à l'hôpital de Brest se révèle en fait peu profonde. Finalement, le restaurateur reconnait avoir menti dans une nouvelle audition devant les gendarmes. "Surmené par le rachat récent d'un hôtel à Perros-Guirec occasionnant au couple un surcroît important de travail,  ajoute Bertrand Leclerc, il se serait lui-même enfoncé la pointe de la lame dans le thorax dans un geste suicidaire irréfléchi , avant de reprendre ses esprits et d'inventer ce scénario pour dissimuler ce moment de découragement".

La dénonciation mensongère d'un crime ou délit expose à des poursuites

Le Parquet rappelle que cette fausse affaire de tentative de meurtre "a mobilisé en vain d'importants moyens en personnels d'enquête de la Compagnie de Gendarmerie de Lannion et généré des investigations techniques et scientifiques multiples et coûteuses. Le fait de dénoncer mensongèrement un délit ou un crime exposant les autorités judiciaires à d'inutiles recherches est réprimé par (...) une peine de 6 mois d'emprisonnement et 7.500 Euros d'amende". 

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