Roland Veuillet, le gilet jaune et militant du NPA nîmois incarcéré depuis le 12 décembre, est libre
Roland Veuillet, le gilet jaune et militant NPA nîmois, ne passera pas un second réveillon en prison. La justice a décidé ce jeudi de le remettre en liberté en attendant son procès sur le fond le 9 janvier prochain.

Roland Veuillet est sorti de prison, c'est ce qu'a décidé ce jeudi le juge du tribunal de grande instance de Nîmes qui examinait sa demande de remise en liberté. Roland Veuillet n'était pas présent à l'audience. Le gilet jaune et militant NPA avait été incarcéré le 12 décembre à l'issue d'une précédente audience pour son attitude "outrageante pour les forces de l'ordre et la justice", a rappelé le procureur qui voulait son maintien en détention. Soulagement de son comité de soutien qui persiste à parler "d'un procès politique symptomatique d'un régime qui balance doucement vers la dictature".
Une attitude outrageante, pour la justice
Le procureur de la République a notamment évoqué la banderole disposée devant le tribunal "Police et justice corrompues" en pointant du doigt le risque de réitération des faits qui étaient reprochés à l'accusé (manifestations illégales, outrage, rébellion), notamment en cas de libération le 9 janvier pour la manifestation nationale contre la réforme des retraites : "Il risque fort d'être dans la rue plutôt que devant votre tribunal".
Maître Alain Ottan, l’avocat de Roland Veuillet, "dans un souci d'apaisement" a demandé sa libération y compris "sous bracelet électronique même si cela parait disproportionné, ce n'est pas un criminel", avant de conclure sa plaidoirie : "Au vu des faits qui lui sont reprochés, un deuxième réveillon en prison cela serait de trop".
Interdit de participer à une manifestation sur la voie publique
Roland Veuillet échappe au bracelet électronique, mais reste astreint à un très strict contrôle judiciaire. L'obligation de se présenter deux fois par semaine à la gendarmerie de Nîmes, y compris le samedi.
Il lui est interdit de participer à une manifestation sur la voie publique et de quitter le département. Selon son avocat, le gilet jaune est, après quinze jours de détention, très affaibli, mais "sa volonté est intacte de faire toute la vérité".
Il comparaîtra le 9 janvier, "l'occasion de voir la montagne accoucher d'une souris", selon Maître Alain Ottan.
