A Périgueux, un rond-point nommé Thomas Gauvin pour honorer la mémoire du militaire disparu en Afghanistan
Une soixantaine de personnes, famille, militaires, et élus, se sont réunies vendredi, près de la piscine Bertran de Born, en l'honneur de Thomas Gauvin, périgourdin d'adoption, mort au combat en 2011.

Thomas Gauvin, 27 ans, lieutenant, et ancien élève de l'école des officiers de Saint-Cyr était périgourdin d'adoption. Né à Caen en 1984, ses parents s'installent quelques années plus tard à Payzac, où il reste toute sa jeunesse et rencontre sa femme, Anaïs.
Sorti major de sa promo à l'école des sous-officiers de Saint-Cyr, le jeune homme effectue plusieurs missions à l'étranger, notamment en République Centrafrique puis en Afghanistan. Le 13 juillet 2011, il est tué dans un attentat suicide, alors qu'il effectue une opération de sécurisation d'une assemblée de notables dans la vallée de la Kapisa. Six jours plus tard à l'hôtel des Invalides à Paris, Nicolas Sarkozy lui rend hommage ainsi qu'à six autres soldats français morts au combat. Le lieutenant est promu au grade supérieur et fait Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur, à titre posthume.
Une soixantaine de personnes sont venues lui rendre hommage.
Cinq ans plus tard, c'est à Périgueux que sa mémoire est à nouveau honorée avec l'attribution de son nom au rond point situé au croisement entre les boulevards Lakanal et Bertran de Born. "Je suis très touchée, j'espère que les périgourdins qui prendront ce rond point auront une pensée pour Thomas" témoigne Anaïs, sa femme qui l'a rencontré au lycée alors qu'ils n'avaient que 16 ans. Le maire de Périgueux, Antoine Audi, dévoile la plaque, accompagnée de la jeune veuve, après les discours et le dépôt des gerbes de fleurs sur le rond point.
Le corps de Thomas Gauvin repose au cimetière de Payzac. En tout, 89 soldats sont morts au combat en Afganistan.