Sarthe : deux radars incendiés en une nuit, la préfecture dit stop
Deux radars ont été endommagés par les flammes dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 octobre. Le premier se trouve sur la rocade ouest du Mans, le second sur la D338, près de Laillé. Ce dernier venait d'être installé, il y a deux semaines.

Deux radars ont été incendiés dans la nuit du 23 au 24 octobre. L'un se trouve sur la rocade ouest du Mans. C'est un radar classique. Par contre, l'autre, situé sur la D338, à hauteur de Laillé, entre Château-du-Loir et Le Mans, est un radar dernière génération. Un radar dit "tourelle" qui mesure quatre mètres de haut. Il fait partie des trois qui ont été installés, il y a deux semaines. Ce radar sur pilotis venait remplacer un ancien, trop endommagé. Il a coûté 40.000 euros.
Depuis plus d'un an de dégradations récurrentes, le nombre de grands excès de vitesse a augmenté
Impossible de connaître le nombre de radars encore en fonctionnement sur le département sur les 22 fixes. Le ministère de l'Intérieur a ordonné aux préfectures de ne pas le communiquer. "On ne souhaite pas inciter les différents conducteur à aller plus vite sur des routes, où on sait que le radar ne fonctionne plus", explique la sous-préfète, Adeline Savy. Elle note tout de même que depuis la mise en place de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes départementales et le début du mouvement des gilets jaunes, les dégradations se sont accélérées et amplifiées.
Les gens roulent plus vite quand les radars sont en panne.
Selon la sous-préfète, l'augmentation du risque d'accidents de la route est lié à la dégradation des radars. Depuis le début de l'année, trente personnes ont perdu la vie sur les routes sarthoises. Alors que l'année n'est pas encore achevée, le nombre d'accidents de la route a déjà été multiplié par deux par rapport aux années entières, comme 2012 ou 2016. Entre juillet 2018 et juillet 2019, les gendarmes mobiles ont constaté "une augmentation de près de 12% des grands excès de vitesse de plus de 40 km/h et une hausse de plus de 20% des excès à plus de 50 km/h", précise Adeline Savy.