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Les gendarmes du Puy-de-Dôme sur le pont pour la nuit de la Saint-Sylvestre
Eviter des drames la nuit du 31 décembre sur les routes du Puy-de-Dôme. Près de 150 gendarmes seront sur le pont pour des opérations de contrôle au volant et de prévention de fêtes sauvages.

Un réveillon sans débordement, ni accident ? Les autorités et les forces de l'ordre appellent au sens des responsabilités de chacun, à l'heure où l'on s'apprête à basculer en 2022. Plus de 150 gendarmes, dont une grosse moitié dans l'agglomération clermontoise, vont être mobilisés pour sécuriser les routes puydômoises en cette nuit de la Saint-Sylvestre, trop souvent synonyme d'excès et de drames.
Des opérations de contrôles sont prévues un peu partout dans le département. Les gendarmes seront sur le pied de guerre pour chasser les automobilistes zélés ou en état d'ébriété. Le tout dans un contexte sanitaire qui contraint plus que jamais à faire preuve de civisme. Le capitaine Franck Chambon, commandant en second de l'escadron départemental de sécurité routière (EDSR) du Puy-de-Dôme, fait le point avant cette nuit festive et redoutée.
France Bleu Pays d'Auvergne : les conditions météo ont l'air plutôt clémentes pour ces fêtes de fin d'année. Ca change quelque chose ?
Franck Chambon : Oui, cette année, la météo sera avec nous, donc pas de problème de verglas ou autre. Le bémol c'est qu'à partir du moment où on n'a pas de problème de routes glissantes, les gens qui auraient tendance à vouloir faire des excès (de vitesse) ont un frein psychologique en moins. On aura donc une présence vraiment prégnante sur les routes du département, que ce soit en début de soirée, en milieu de soirée, pour prévenir les troubles à l'ordre public, mais également en seconde partie de soirée. Pour tout ce qui touche à la sécurité routière et ceux qui auraient fait des excès qui auraient des velléités de prendre le volant.
Le fait que les discothèques soient fermées, ça résout une partie du problème ou au contraire, ça peut en créer d'autres ?
En créer d'autres ? Non. Ca déplace simplement le problème puisque les gens vont organiser leur soirée différemment. Mais, on aura quand même du monde.
Vous craignez des rassemblements sauvages ?
Tout à fait. Ca va être le but notamment de nos patrouilles en première partie de soirée, de façon à détecter d'éventuels camions qui transporteraient du matériel sono. Et donc, la préfecture du Puy-de-Dôme a pris des mesures afin que les rassemblements non déclarés soient interdits. Ca peut se comprendre, l'année a été pas facile, certains veulent relâcher la pression. Mais il faut malgré tout observer beaucoup de prudence, tant d'un point de vue sanitaire qu'au niveau sécurité routière.
Vous constatez que cette très longue période de crise sanitaire a accentué les dérives et les mauvais comportements, au volant notamment ?
On est témoins d'une dérive d'une frange minime de la population qui suite à toutes ces interdictions, franchissent les bornes et s'affranchissent des règles, encore plus qu'avant. Ceux qui roulaient vite, roulent encore plus vite... J'insiste sur le fait que la grande majorité des gens respectent les consignes, que ce soit sur la route ou les règles sanitaires. Mais ceux qui ne respectaient pas déjà avant ont tendance à avoir franchi encore un palier.
Traditionnellement, le réveillon du nouvel an est festif et souvent arrosé, en famille ou entre amis. Vous souhaitez insister sur les bons réflexes à avoir.
Comme toujours, pour tout ce qui est circulation routière, il faut anticiper. Soit en prévoit de dormir sur place, soit on prévoit d'avoir un conducteur qui, lui, sera sobre au cours de la soirée. Ou alors, on ne boit qu'un ou deux verres grand maximum, en sachant que des verres restent des doses d'alcool, c'est-à-dire que pour un alcool fort comme le whisky, c'est 3 centilitres. Ce n'est pas un verre qu'on sert dans une soirée privée. Après, il peut y avoir d'autres moyens, soit faire appel à un taxi ou, pour ceux qui sont dans les grandes agglomérations, privilégier les transports en commun. Quoi qu'il en soit, il faut anticiper, ne pas se retrouver embarqué dans une soirée et ne pas être en capacité de conduire et ne pas avoir de solution de repli.
C'est important de savoir dire non.
Oui, ceux qui sont témoins d'une personne qui ne serait pas en état de conduire et qui n'aurait pas la lucidité pour ne pas reprendre le volant, on fait le maximum pour pouvoir la retenir.
Le 31 décembre, c'est une date, une nuit que vous redoutez particulièrement ?
Toujours. C'est toujours une date très sensible. Déjà, il faut savoir que l'année dernière, c'est un accident sur trois mortels, dont un des conducteurs était alcoolisé. Et la nuit, ça monte à un sur deux. Et donc, forcément, cette nuit là, c'est une nuit encore plus sensible puisque tout le monde fait la fête au même moment.