Seine-Saint-Denis : un policier raconte avoir été lynché et porte plainte
Un policier assure avoir été lynché lors d'une opération anti-stups lundi à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Il a porté plainte mardi pour "violences volontaires sur agent dépositaire de l'autorité publique, en réunion, avec armes par destination et menaces de mort". Deux personnes sont en garde à vue.
Un policier porte plainte pour avoir subi une violente agression lundi dans une cité de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Il raconte avoir été lynché lors d'une opération anti-stups. Plusieurs individus s'en seraient pris à lui alors qu'il était à scooter, et qu'il s'est retrouvé isolé.
Deux personnes sont en garde à vue
Le fonctionnaire de police dont on ne connaît pas encore l'incapacité temporaire de travail, souffre de blessures au nez, d'ecchymoses, il a les lèvres gonflées, des genoux et l'annulaire douloureux.
Le policier indique qu'il ne peut pas identifier ses agresseurs qui portaient une capuche. "Il y avait quelques individus de type athlétique, environ 1m80/1m85 âgés entre 20 et 25 ans" dit-il.
Deux personnes ont été placées en garde à vue, a indiqué une source judiciaire à franceinfo, pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique en réunion". Le commissariat de Bagnolet qui est saisi de l'enquête.
Une agression très violente
"J'ai reçu des pierres et des individus se sont placés devant moi en me mettant des coups de pied pour me faire chuter du scooter", explique-t-il. Une fois à terre il dit avoir pris "plein de coups de pied sur la tête, dans les jambes, sur le buste, des coups de poing également".
Quand il a voulu s'échapper au milieu des bâtiments, pour fuir ses agresseurs, poursuit le policier : "J'ai été assailli par une dizaine d'individus et d'autres qui lançaient des cailloux".
Il estime qu'ils étaient une vingtaine. Il ajoute que quand il a essayé d'empêcher les agresseurs de lui voler son scooter, plusieurs individus le projettent au sol et "je me fais lyncher".
Selon lui, ses agresseurs s'acharnent sur lui, "je continue de recevoir des coups de pied type penalty en pleine tête, j'ai marché à quatre pattes et me suis relevé quand j'ai pu, toujours sous les coups".
"Fumez-le, tuez-le", c'est ce qu'il dit avoir entendu en quittant les lieux de son agression.