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Série de meurtres en Drôme-Ardèche et en Alsace, le suspect "choisit de se taire" dit le procureur de Valence

À l'issue de sa garde à vue samedi matin, le suspect des trois meurtres en Drôme, en Ardèche et en Alsace sera présenté au procureur de la République de Valence qui envisage d'ouvrir une information judiciaire. À ce stade, le tueur présumé n'a toujours rien dit de ses motivations.

Le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, envisage d'ouvrir une information judiciaire ce samedi. Le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, envisage d'ouvrir une information judiciaire ce samedi.
Le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, envisage d'ouvrir une information judiciaire ce samedi. © Radio France - Willy Moreau

Gabriel Fortin sera présenté ce samedi 30 janvier au procureur de la République de Valence. Alex Perrin nous dit ce vendredi soir qu'il va ouvrir une information judiciaire, saisir donc un juge d'instruction qui devrait mettre le suspect en examen pour assassinats après les tirs mortels jeudi matin sur une responsable d'équipe de Pôle Emploi à Valence et la DRH de l'entreprise Faun à Guilherand-Granges. Il devrait ensuite être placé en détention provisoire. 

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Le tireur présumé est également mis en cause pour un assassinat et une tentative d'assassinat en Alsace. Ces deux enquêtes-là restent pour l'instant gérées par la gendarmerie sous l'égide des parquets de Colmar et de Mulhouse. À ce stade, la justice préfère rester prudente et attend des éléments supplémentaires pour éventuellement joindre les dossiers. 

Le silence du suspect est-il une stratégie ? 

Depuis le début de sa garde à vue, jeudi matin, le suspect de 45 ans n'a pas expliqué les raisons de son passage à l'acte. Pourquoi cet homme, sans antécédent judiciaire, a-t-il basculé dans l'extrême violence ? Pour l'instant, il ne donne pas d'explications. Selon Alex Perrin, le procureur de la République de Valence, le suspect "choisit de se taire". Ce silence est peut-être une "stratégie parce qu'il ne présente pas de troubles psychologiques". Lors de son arrestation, le tireur présumé paraissait hagard, avec un regard vide. C'était sans doute lié au choc de l'accident provoqué par les policiers pour l'arrêter selon le procureur. 

L'homme est suspecté d'un parcours meurtrier pour se venger de ses échecs professionnels. Mardi soir, dans le Haut-Rhin, il aurait tué et tenté de tuer deux personnes travaillant dans les ressources humaines en charge d'un plan social dans une entreprise où il travaillait. Un plan social qui a abouti à son licenciement. À Faun, en Ardèche, cet ingénieur aujourd'hui au chômage avait également été licencié en 2010 et inscrit par la suite à Pôle Emploi dans l'agence Victor Hugo de Valence. 

L'enquête continue aussi en Alsace

En Alsace, la procureur de Colmar a fait un point, vendredi soir, sur les investigations en cours. La femme tuée à Wolfgantzen, dans le Haut-Rhin, a été abattue de plusieurs tirs d'un "Luger 9 mm", le "même type d'arme" que celle utilisée lors des tueries de la Drôme et de l'Ardèche. Toutefois, précise la procureur Catherine Sorita-Minard, il faudra une "expertise balistique" pour confirmer qu'il s'agit du même pistolet.

Par ailleurs l'autopsie de cette victime a eu lieu ce vendredi, mais on ignore encore les conclusions des médecins légistes, on sait seulement qu'elles présentait "plusieurs plaies sur le corps". D'autres analyses sont en cours mais les résultats n'en seront connus que la semaine prochaine.  

Enfin, concernant la voiture utilisée par le suspect, là aussi, pas encore de certitude. "Un témoin atteste avoir vu à proximité un véhicule de couleur rouge", explique la procureure de la République de Colmar, mais "il n'est pas établi en l'état qu'il s'agit de celui dans lequel se trouvait la personne interpellée dans la Drôme." Les gendarmes en Alsace et la police judiciaire dans le Drôme travaillent "en étroite collaboration" sur cette affaire conclut la procureur de Colmar.

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