- Accueil
- Infos
- Faits divers - Justice
- Série noire sur les autoroutes tourangelles avec deux contresens en l'espace de trois jours
Série noire sur les autoroutes tourangelles avec deux contresens en l'espace de trois jours
Les nerfs des automobilistes tourangeaux mis à rude épreuve ces derniers jours ! Deux contresens, sur plusieurs dizaines de kilomètres à chaque fois, ont eu lieu sur des autoroutes tourangelles en l'espace de trois jours.

S'agit-il seulement d'une coïncidence malheureuse ? Les autoroutes tourangelles ont en tout cas vécu une incroyable série noire ces derniers jours, avec deux contresens en l'espace de seulement de trois jours. Le premier est survenu ce jeudi 25 janvier, avec cet automobiliste qui a roulé 30 kilomètres à contresens sur l'A10 et l'A28. Le deuxième, c'était ce dimanche soir, avec ce conducteur qui a circulé à contresens sur l'A85 pendant près de 60 kilomètres entre Bourgueil et Veigné. Dans ce dernier cas d'ailleurs, l'automobiliste est toujours recherché par l'Escadron Départemental de Sécurité Routière. Arrivés pourtant rapidement sur les lieux, les gendarmes n'ont pas réussi à apercevoir la voiture en question. Ils supposent qu'elle a fait demi tour au péage de Veigné.
"Franchement j'ai eu très peur" - Gladys, une conductrice qui a croisé la voiture à contresens
"J'ai vu des appels de phare de l'autre côté de l'autoroute, à contresens, je me suis posée la question d'un accident, j'ai commencé à ralentir, et au même moment, une voiture est arrivée face à moi donc je me suis rabattue tout de suite" explique Gladys. "Je lui ai mis les pleins phares dans la tête pour voir s'il allait comprendre, mais non il n'a même pas freiné, il a continué sa route comme si de rien n'était".
Ces situations de contresens sont particulièrement difficiles à gérer
D'abord pour les gendarmes, ceux de l'EDSR, l'Escadron Départemental de Sécurité Routière. Eux ne peuvent évidemment pas rouler à contresens, ils doivent intervenir sur l'autre voie de circulation pour repérer le véhicule en question et faire ensuite intervenir une autre patrouille, dans l'autre sens donc, pour interpeller l'automobiliste. Il faut ajouter à cela que les voitures à contresens roulent souvent à plus de 100 km/h et que ce dimanche soir en plus, il faisait déjà nuit. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir mis en place une signalisation bien visible à certaines bretelles. "Il y a des panneaux sur fond fluorescent jaune, avec un sens interdit, comme à Saint-Avertin ou Villandry, ça concerne les bretelles où on a déjà eu des contresens, les plus dangereuses, celles avec le plus de flux" détaille le capitaine Laurent Turquetit, le patron de l'EDSR.
Des situations particulièrement difficiles à gérer aussi pour le concessionnaire Vinci. Pour lui, au contraire des gendarmes, la priorité n'est pas d'interpeller l'automobiliste à contresens, mais de protéger le plus possible les autres conducteurs présents sur l'autoroute. Dès qu'un contresens est signalé, les gares de péage à proximité sont immédiatement fermées, pour limiter les entrées, et donc les risques. Des messages d'alerte sont aussi diffusés via les panneaux lumineux, et sur la radio Vinci Autoroutes. On conseille alors aux automobilistes de se garer dès que possible sur l'aire de repos ou de service la plus proche.
Les gendarmes de l'EDSR travaillent maintenant pour mettre la main sur l'automobiliste auteur du contresens de ce dimanche. Pour l'identifier ils vont visionner les images des caméras de vidéosurveillance qui se trouvent sur l'A85.
Environ 5% des accidents mortels sur autoroutes sont dus à des contresens. Un contresens mortel sur 3 est lui du à une consommation excessive d'alcool.