Steaks hachés frauduleux : "Personne ne peut déterminer l'origine de la viande contenue dans les steaks"
Le Sénat n'a pas pu faire la lumière sur l'origine des neuf millions de steaks hachés frauduleux qui devaient être distribués aux plus démunis. Le nom d'une entreprise bretonne apparaît dans le dossier.

Début juin, on apprenait que des centaines de tonnes steaks hachés de mauvaise qualité avaient été livrés à des associations d'aide aux plus démunis. Dans les neuf millions de steaks distribués ou encore dans les frigos, pas de muscle, mais de l'estomac, des amygdales, du cartilage, des cœurs de bœufs, de la viande déjà transformée, de l'amidon et du soja. La répression des fraudes avait ouvert une enquête pour "tromperie". En revanche pas de risque sanitaire.
Le nom de la société "Voldis" de Loudéac apparaît dans ce dossier. Les associations avaient alerté les autorités début mars, en constatant des taches brunâtres suspectes. Le stock leur avait été fourni par le Fonds européen d'aide aux plus démunis.
La commission des affaires économiques du Sénat estime que l'Etat a été "défaillant" : "Personne ne peut aujourd'hui déterminer l'origine de la viande contenue dans les steaks hachés distribués dans le cadre du marché public incriminé". Impossible donc de confirmer que l'origine des carcasses est polonaises. "Elles peuvent peuvent très bien être polonaises, ukrainiennes ou brésiliennes, sans qu'il ait à en rendre compte à quiconque" selon le rapport.
La commission émet 18 recommandations, notamment l'amélioration du cahier des charges d'appels d’offres, avec plus de traçabilité