Strasbourg : encore des tirs contre un tram, les agents exercent leur droit de retrait
Pour la quatrième fois en moins d'une semaine, des véhicules de la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) ont été la cible de jets de projectile ce dimanche soir. Un tram de la ligne B a été touché. L'ensemble de la ligne est à l'arrêt, ainsi que les bus de la ligne 40.
C'en est trop pour le syndicat CGT, qui a décidé ce dimanche 29 novembre, après un énième jet de projectile contre un véhicule de la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) d'exercer son droit de retrait. Le trafic est complètement interrompu ce soir sur la ligne B du tramway et la ligne de bus 40. Tous les agents sont rentrés au dépôt. La CTS précise que la ligne est fermée "jusqu’à ce soir fin d’exploitation. Cette mesure intervient dans le but de protéger les conducteurs et la clientèle". Le trafic devrait reprendre demain matin.
Cette nouvelle agression s'est déroulée vers 18h20 ce dimanche, à l'arrêt Martin Schongauer : un impact violent est venu frapper une porte de la rame, sans doute un tir de pistolet à plomb d'après les syndicats. Ils avaient prévenu : au prochain incident, ils exerceraient leur droit de retrait. La menace a donc été mise à exécution.
10 personnes interpellées depuis le début du mois
Car la série de violences n'en finit pas. Jeudi dernier, des projectiles étaient lancés contre un tramway à Ostwald : vitres brisées, conducteur choqué. Avant cela, c'était carrément une agression par arme contre un conducteur de bus quartier Cronenbourg. Une réunion du comité social et économique doit se tenir mercredi 2 décembre, en présence du directeur de cabinet de la préfète du Bas-Rhin, pour décider de nouvelles actions de sécurisation.
"La période Covid joue sur l'agressivité, ça devient stressant" déplore Eric Vautherot, secrétaire général UNSA. La préfecture promet des patrouilles plus nombreuses, une cellule de crise va se réunir toutes les semaines. Et puis des moyens supplémentaires seront donnés à la police pour retrouver les auteurs. Depuis le début du mois, 10 personnes ont été arrêtées soupçonnées d'être liées à ces violences.