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Suicide d'une factrice : les postiers du Périgord noir ne reprennent toujours pas le travail
Les 70 postiers de Sarlat et de Siorac-en-Périgord exerceront ce mardi leur droit de retrait pour le 5ème jour consécutif après un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail extraordinaire ce lundi très "décevant" pour les salariés qui se mobilisent après le suicide d'une collègue.

La colère et la tristesse ne désemplissent pas chez les postiers du Périgord noir. L'incompréhension est venue se rajouter à tous ces sentiments après un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail extraordinaire ce lundi matin très "décevant" pour les salariés de La Poste.
Ils stopperont le travail ce mardi, pour le 5ème jour consécutif. Depuis le suicide d'une de leurs collègue ce mercredi 24 octobre, les 70 postiers du centre de tri de Sarlat et de Siorac-en-Périgord font valoir leur droit de retrait. Ils peuvent refuser de travailler jusqu'à qu'un juge du tribunal administratif, saisi par l'inspection du travail, statue sur le bien-fondé de leur droit de retrait.
Ils demandent à la direction au moins la mise à pied de trois de leurs supérieurs locaux. Les trois supérieurs sont en congés cette semaine.
Pas de danger grave et imminent selon la direction de La Poste
Les salariés peuvent reprendre le travail selon la direction. Il n'y a pas de danger grave et imminent sur leur lieu de travail. C'est pourtant cet argument qu'ils faisaient valoir jusque-là pour exercer leur droit de retrait.
La direction s'engage à que les supérieurs, visés et dénoncés par les salariés suivent une formation en management.
Enquête pénale en cours
La direction a assuré lors de ce CHSCT qu'il n'y avait pas de "preuve" que ces supérieurs étaient impliqués dans le suicide de leur collègue. Une enquête est en cours à la gendarmerie de Belvès. "Il faut attendre les conclusions de l'enquête", expliquait une chargée de communication du groupe La Poste.
"Les croiser dans un couloir aujourd'hui serait impossible. A la moindre réflexion, cela pourrait partir très loin." - une salariée du centre de tri de Sarlat.
L'inspection du travail va rassembler les témoignages et participer à l'enquête pénale. "Les croiser dans un couloir aujourd'hui serait impossible. A la moindre réflexion, cela pourrait partir très loin", confie une salariée du centre de tri de Sarlat et amie de la victime.
Les postiers du Périgord noir demandent également à la direction de changer leurs organisations de travail, de leur payer les heures supplémentaires et de revoir le matériel. L'organisation de travail a été modifiée en octobre après des discussions entre syndicats et la direction.
Le courrier ne sera toujours pas distribué en Périgord noir, de Sarlat, au Bugue en passant par Belvès.
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