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Tentative d'enlèvement à Valence : le prévenu, relaxé, souffrirait de troubles psychiatriques
L'homme de 24 ans, accusé d'avoir tenté d'enlever une fillette à Valence le mois dernier, a finalement été relaxé ce jeudi 25 juillet devant le tribunal correctionnel de Valence. Son expertise psychiatrique a conclu à des troubles de la personnalité, autrement dit à une tendance à la schizophrénie.

Un mois après le renvoi de son procès, Saïd, accusé de tentative d'enlèvement sur mineur, était de retour devant la justice. L'homme de 24 ans a finalement été relaxé, ce jeudi 25 juillet, par le tribunal correctionnel de Valence.
L'homme était poursuivi pour séquestration, une infraction qui "ne tenait pas" selon la présidente de l'audience, qui a longuement refait le film des événements. Le 22 juin dernier, Saïd se promène dans un quartier de Valence où il a l'habitude d'aller. Il croise alors Neïla, 3 ans, en train de jouer devant son domicile familial. Une fillette qu'il a déjà approchée auparavant, racontera sa mère. Ce jour-là, il décide de la tirer par le bras et de l'emmener avec lui. Sa mère intervient, s'interpose, lui prend la fuite.
Devant le tribunal, l'homme nie les faits, il dit ne se souvenir de rien. "J'ai des pertes de mémoire Madame", déclare-t-il en s'adressant à la juge. L'expertise psychiatrique demandée par son avocate lors de la précédente audience, quelques jours après les faits, a conclu que Saïd souffrait de troubles de la personnalité et d'une tendance à la schizophrénie.
"Il a été pris d'une bouffée délirante ce jour-là" estime son avocate, qui soulignera pendant son plaidoyer qu'aucun élément matériel ne permet de caractériser le motif de séquestration retenu contre lui. "Mon client n'a emmené la petite fille nulle part. C'est complètement délirant, tout s'est passé dans un temps infime, en quelques secondes".
"Je ne vais pas noircir le trait, tout le monde a eu peur de votre comportement", résume la procureur qui a requis à son encontre 6 mois de prison ferme avec 2 ans de sursis pour mise à l'épreuve et obligation de soins. Saïd s'en est finalement sorti avec un sermon de la présidente. "Ne touchez jamais à un enfant, jamais, même pour être gentil, a-t-elle conclu, c'est beaucoup trop grave". "J'ai entendu, je sais", a-t-il répondu, promettant de poursuivre son traitement médicamenteux et son suivi psychiatrique.