Tildé refusé pour un deuxième petit Fañch : les parents lancent une procédure en justice
Le tildé de retour devant les tribunaux. L'association Skoazell Vreizh annonce que les parents d'un petit garçon né à Morlaix saisissent à leur tour la justice, pour faire orthographier le prénom de leur fils avec un "ñ".
Morlaix, France
Alors que le petit Fañch de Rosporden vient d'obtenir le droit d'orthographier son prénom avec un "ñ", une deuxième famille se voit refuser l'orthographe breton du prénom de leur enfant.
Dans un communiqué, l'association Skoazell Vreizh annonce qu'elle va soutenir ces parents : "Plus de deux ans après la première affaire Fañch sur Quimper, une nouvelle famille bretonne vient de se voir refuser le droit d’écrire correctement en breton le prénom qu’elle désire pour son petit garçon. Après avoir pris contact avec Skoazell Vreizh, cette famille vient de prendre la décision d’entamer une procédure judiciaire pour obtenir, comme le petit Fañch Bernard de Rosporden, le droit de porter le tildé sur le n de Fañch. La justice, au final, ayant tranché favorablement dans ce premier cas".
Amertume et échec
L'association qui défend cette famille qui préfère rester anonyme poursuit : "cette nécessité d’entamer une nouvelle procédure est marquée du sceau de l’amertume et de l’échec. Car c’est tout de même un échec que les interventions diverses (associations culturelles, Conseil culturel de Bretagne, maires, sénateur, municipalités, département,…) comme celles du président du Conseil Régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, ne sont pas parvenus à convaincre la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, de la nécessité de faire modifier la circulaire ministérielle du 23 juillet 2014".
Skoazell Vreizh s'en prend aussi à la majorité : "dans ce dossier ou le bon sens devrait prévaloir, le camouflet le plus blessant est sans doute celui infligé par Nicole Belloubet aux 14 députés macronistes de Bretagne dont l’actuel président de l’assemblée nationale, Richard Ferrand. Le 22 septembre 2017 dans une lettre collective à la ministre et en se réclamant bien de la « majorité présidentielle » ils écrivaient : « Nous vous demandons de bien vouloir modifier cette circulaire afin que les graphies des prénoms en langues régionales puissent être autorisées quand bien même elles utiliseraient des signes diacritiques particuliers. »