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Tirs devant la mosquée de Pontanezen : il ne s'agit pas d'un attentat

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Le procureur de Brest a affirmé ce vendredi matin que la fusillade qui a eu lieu jeudi après-midi devant la mosquée de Pontanezen à Brest n'était pas un attentat. Il s'agirait plutôt de l'acte d'un déséquilibré, sans motivation terroriste.

Le procureur de Brest Jean-Philippe Récappé (à droite) et le commissaire divisionnaire de la PJ de Rennes Pascal Gontier
Le procureur de Brest Jean-Philippe Récappé (à droite) et le commissaire divisionnaire de la PJ de Rennes Pascal Gontier © Radio France - Nolwenn Quioc

"Un déséquilibré" sans motivation terroriste : c'est ainsi que le procureur de Brest décrit l'auteur présumé des coups de feu, ce jeudi après-midi devant la mosquée Sunna de Brest, en marge du quartier de Pontanezen. "Les éléments recueillis à l'heure qu'il est ne permettent pas de considérer qu'il s'agit d'un attentat" explique Jean-Philippe Récappé. L'enquête est menée par la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes. 

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L'imam visé par les coups de feu

Ce jeudi, peu après 16h, un homme a tiré plusieurs coups de feu en direction de l'imam de la mosquée Sunna, Rachid El Jay. Très controversé suite à la vidéo d'un de ses prêches très radicaux, publiée en 2015, il était la cible des critiques de l'extrême-droite. Il avait depuis adopté un discours plus modéré, et était menacé par Daech en raison de ses "discours en phase avec les valeurs de la République" selon Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM) et président de l'observatoire national contre l'islamophobie. 

L'imam a été gravement blessé, il a reçu deux balles à l'abdomen et deux aux jambes. Un fidèle qui était présent à ses côtés a également été touché aux jambes. Les deux hommes ont été hospitalisés à la Cavale Blanche, leurs jours ne sont pas en danger. Le tireur, qui avait pris la fuite, a été retrouvé mort quelques heures plus tard. Le suspect se serait suicidé d'une balle dans la tête, son corps a été retrouvé dans une zone boisée de Guipavas.

Une lettre publiée sur les réseaux sociaux

Sans doute juste après la fusillade, le tireur présumé a publié un message sur les réseaux sociaux, accompagné d'une copie de sa carte d'identité, dans laquelle il revendique son geste. Il explique que des hommes cagoulés qui l'ont retenu dans une camionnette noire lui ont donné l'ordre de l'égorger, sans quoi ils tueraient sa famille. 

Le procureur de Brest Jean-Philippe Récappé précise que cette lettre a sans doute été diffusée après qu'il a tiré sur l'imam et le fidèle. Son téléphone portable a été retrouvé dans l'après-midi entre la mosquée et l'endroit où était stationnée sa voiture, les analyses devraient permettre d'en savoir plus sur la chronologie des faits.

Pour le procureur de Brest, cette lettre "est très surprenante. On s'interroge sur la possibilité d'hallucinations, ou en tout cas d'une approche qui ne relève pas de la manière classique de voir les choses". L'homme indique également qu'on lui a implanté une puce dans le bras. Le tireur présumé n'était pas connu des services de police, mais disposait d'une licence de tir, ce qui explique qu'il possédait au moins deux armes, l'une retrouvée sur lui et l'autre à proximité de son corps.

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