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25 à 30 ans requis à Toulouse pour le violeur et meurtrier présumé d’Alicia, 14 ans

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25 à 30 ans de réclusion sont requis par l'avocate générale aux assises de Haute-Garonne à l'encontre d'Alexandre Bresse. Le cuisinier de 22 ans est jugé depuis lundi pour le viol et le meurtre d'Alicia, une adolescente de 14 ans retrouvée étranglée dans un appartement de Beauzelle en avril 2018.

Une marche blanche avait été organisée par les amis et la famille d'Alicia, l'adolescente de 14 ans violée et assassinée à Beauzelle Une marche blanche avait été organisée par les amis et la famille d'Alicia, l'adolescente de 14 ans violée et assassinée à Beauzelle
Une marche blanche avait été organisée par les amis et la famille d'Alicia, l'adolescente de 14 ans violée et assassinée à Beauzelle © Maxppp - JEAN MICHEL MAZET

L’avocate générale de la Cour d’Assise de Haute-Garonne a réclamé ce mercredi matin 25 à 30 ans de réclusion criminelle et au moins 15 ans de période de sûreté à l’encontre d’Alexandre Bresse, un cuisinier de 22 ans accusé du viol et du meurtre d’Alicia. L’adolescente de 14 ans avait été mortellement étranglée en avril 2018 dans un appartement de Beauzelle, près de Toulouse. 

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La procureure réclame une obligation de soins pour l'accusé. Le procès s’est ouvert lundi devant la cours d’assises de Haute-Garonne. Le verdict des jurés est attendu dans l'après midi de ce mercredi. 

25 à 30 ans de réclusion requis

La thèse de l'accusé, qui a imputé la mort à un "accident" lors d'une relation sexuelle consentie, "ne résiste pas à l'enquête", a lancé l'avocate générale  Céline Fleury, estimant l'"intention homicide établie".   Contre un jeune homme aux "comportements sexuels déviants" et "qui a l'habitude de mentir", elle a requis "une peine de réclusion criminelle comprise entre 25 et 30 ans, assortie d'une peine de sûreté au minimum de 15 ans et d'un suivi socio-judiciaire".   Le rapport sexuel, au domicile de l'accusé où l'adolescente était venue accompagnée d'un ami, lui a forcément "été imposé", a estimé la magistrate, pointant les "blessures sévères" infligées à la collégienne.

Alicia avait été découverte en arrêt cardio-respiratoire, le 19 avril 2018 au soir par des gendarmes, dans l’appartement de l’accusé à Beauzelle, au nord-ouest de  Toulouse. Décrite par les parties civiles comme une adolescente pleine de vie, sérieuse, une jeune fille comme les autres, elle était dissimulée dans un lit coffre. On l'avait retrouvée agonisante, un fil électrique passé autour du cou. Elle avait d’abord pu être réanimée, mais était décédée à l’hôpital. 

Les gendarmes étaient intervenus au domicile de l’accusé chez qui la collégienne s’était rendue avec un ami, mis hors de cause, après avoir été alertés par le père et la belle-mère de l’adolescente, inquiets de son retard à rentrer.

L’accusé, un cuisinier de 22 ans avait prétendu qu’Alicia était partie de chez lui. Alors qu’il restait assis sur le lit coffre, il a été sommé de se lever par les gendarmes. Il a alors pris la fuite avant d’être rattrapé peu après à Blagnac, la commune voisine.

L'accusé plaide l'accident   "je ne suis pas un violeur"

L’accusé, qui a eu des antécédents de délits sexuels, plaide l’accident, un jeu sexuel d’étranglement qui aurait mal tourné.

Durant le procès, ouvert lundi, il n'a pas dévié de sa ligne de défense, invoquant un rapport consenti au cours duquel il aurait  serré le cou d'Alicia par jeu, avant de "perdre le contrôle" puis de "paniquer", notamment du fait de son passé, marqué par une condamnation pour exhibitionnisme à 15 ans.   

Je ne me souviens plus, j'ai fait n'importe quoi en modifiant la scène de crime", a-t-il persisté, face à des parties civiles l'appelant à "dire la vérité".  

Bresse est un "pleurnichard qui pleure sur lui-même et non sur les victimes", sans  "aucune compassion, aucune contrition" a déploré l'avocat du père d'Alicia, Me Bruno Merle.   

L’avocate de la défense Muriel Amar-Touboul le décrit au contraire comme un homme "gentil" et "fragile".

"Il nie avoir participé intentionnellement au drame, il nie le viol et il nie l’homicide volontaire. Il dit Je n’ai pas violé car il y avait consentement, l’asphyxie érotique, ce qu’on appelait auparavant le jeu du foulard, c’est le drame de l’accident", plaide-t-elle.

"Y'a t il la moindre certitude dans ce dossier concernant le viol et l'homicide volontaire ? " a lancé l'avocate d’Alexandre Bresse dans sa plaidoirie. S'adressant aux jurés : "je vous demande de le relaxer de ces accusations. Je vous demande et je sais que c'est difficile, de ne pas céder à la dictature de l'émotion."

Dans son box, l'accusé prend la parole pour la dernière fois : "Vous pouvez m'accuser de plein de choses, mais on en peut pas dire que je suis un violeur, je n'ai jamais violé personne."

Les jurés se sont retirés pour délibérer. Le verdict est attendu dans l'après midi.

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