Tours : le policier jugé pour une gifle condamné à 6 mois de prison avec sursis
Le policier tourangeau jugé pour avoir donné une gifle à un jeune homme alcoolisé sur les bords de Loire cet été; écope d'une peine de six mois de prison avec sursis, ainsi que d'une interdiction d'exercer pendant 18 mois. Les syndicats de police sont outrés.

"On est complètement abasourdi" avoue David Debono, secrétaire régional adjoint du syndicat Unité-SGP-FO. Comme lui, une quarantaine de policiers étaient venus soutenir leur collègue pour le délibéré ce lundi, collègue qui était jugé pour une gifle (une "stimulation faciale" s'était-il défendu) donnée sur un jeune homme alcoolisé, visiblement drogué et qui importunait les gens sur les bords de Loire, cet été à Tours. Le policier a été condamné ce lundi à six mois de prison avec sursis et dix-huit mois d'interdiction d'exercer.
Demain, on distribuera des pains au chocolat.
Le résultat "d'un acharnement du procureur" estime David Debono, qui a assisté au procès. "Si l'équipage a commis une infraction, eh bien il faut qu'on arrête notre métier de policier" abonde Thierry Pain, représentant régional du syndicat. "Demain on distribuera des pains au chocolat, on distribuera des guimauves" grince-t-il.
Le représentant du syndicat Alliance, Vincenzo Agrelo, estime que le contexte lié aux polémiques sur des violences policières a pesé : "il faut vite démonter qu'on n'est pas complaisant avec la police, et le moyen le plus sûr c'est de taper dessus. En oubliant le droit aux policiers d'avoir aussi le droit à l'erreur. On a le droit de voler, de casser et d'avoir un simple rappel à la loi mais visiblement en tant que policier ce n'est pas possible. C'est la mode de nous persécuter... et la justice, elle aussi, vient de le prouver." La défense compte faire appel de la décision.