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Tout près du Pont du Gard, riverains et commerçants ne veulent pas des gens du voyage
200 caravanes de la communauté des gens du voyage se sont installées dimanche sur un parking de plusieurs hectares situé sur la rive droite du Pont du Gard. Une installation avec l’autorisation de la préfecture, mais qui ne plaît pas aux commerçants et aux riverains.

Près du Pont du Gard, les caravanes des gens du voyage ont remplacé celle du Tour de France. Ce dimanche 28 juillet, 200 caravanes de la communauté des gens du voyage ont pris place sur la rive droite de cet aqueduc datant de l’époque romaine. Précisément au niveau du chemin de la Couasse entre l'hôtel restaurant Le Colombier et le camping du Pont du Gard sur la commune de Remoulins**. **
Une installation légale
Ces voyageurs en mission évangéliste ont obtenu l'autorisation de la préfecture du Gard. Ils peuvent rester deux semaines sur ce terrain qui appartient au Conseil départemental mais qui est géré par le Pont du Gard. L’installation s'est faite dans le calme.
Rémi Nicolas, le directeur adjoint du Pont du Gard, n'a pas eu d'autres choix que d'accepter la demande de la préfecture : "Le risque était que soit les caravanes s’installent sur le parking du Pont du Gard soit directement en bordure du Gardon et c'est impensable en pleine saison touristique. Et même si cette solution n’est pas la plus satisfaisante, nous avons limité la casse, personne ne les voit de la rue et les visiteurs ne sont pas dérangés" précise-t-il. Rémi Nicolas, qui aimerait néanmoins qu’une solution pérenne soit trouvée et ne plus être obligé d’accueillir chaque année des caravanes.
"On est jeté en pâture pour protéger l’accès au Pont du Gard, on nous a mis les caravanes juste derrière notre hôtel." Stéphanie Alves patronne de l'hôtel Le Colombier
C'est au moins la troisième année d'affilée que les gens du voyage s'installent sur ce terrain. Stéphanie Alves est la patronne de l'hôtel Le Colombier et elle dénonce cette situation qu'elle juge injuste : "Il y a du bruit toute la nuit, toute la journée, des voitures, des chiens qui aboient, des excréments tout autour de notre hôtel. L’année dernière certains de nos clients sont même partis", s’énerve-t-elle avant d’ajouter : "Je suis sûre qu’il existe d’autres terrains plus adaptés et loin des hôtels et du tourisme."
Les riverains de la rue dénoncent aussi un climat tendu et espèrent que cette situation soit gérée pour de bon par les autorités. Les commerçants du secteur envisagent également, en lien avec l’Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie du Gard, d'écrire une lettre à la préfecture du Gard.
La communauté des gens du voyage demande davantage d’aires d’accueil dans Gard
De son côté, Laurent, le porte de parole de cette communauté évangélique, explique que s'il y avait davantage d’aires pour accueillir les gens du voyage dans le Gard, ce genre de situation n’arriverait pas : "Nous demandons des champs d’au moins trois à quatre hectares comme la loi l'oblige dans chaque département. Si nous avions ces aires il n’y aurait pas de soucis". Laurent explique également s'être présenté auprès de chaque riverain et chaque commerçant du secteur de la rive droite du Pont du Gard : "Je m’engage à faire respecter l’ordre et que les riverains et commerçants ne soient pas importunés", déclare-t-il.
Le 14 juillet, quelques jours avant le passage du Tour de France dans le Gard, un autre groupe de gens du voyage avait essayé de s'installer sans autorisation sur ce même terrain. Les forces de l'ordre étaient alors intervenues.