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Trafic de civelles : ouverture à Nantes du procès de toute une filière, premier du genre

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Un procès de trafiquants présumés de civelles s'ouvre ce mercredi à Nantes pour trois jours. Le premier du genre. Habituellement les trafiquants de ces bébés anguilles, espèce menacée, sont jugés individuellement, et là pour la première fois c'est toute une filière qui a été démantelée.

La civelle est aussi appelée "or blanc" (photo d'illustration).
La civelle est aussi appelée "or blanc" (photo d'illustration). © Maxppp -

On les appelle "civelles" dans l'Estuaire de la Loire, "pibales" dans le Sud-Ouest du pays, les bébés anguilles valent de l'or. Habituellement les trafiquants de cette espèce menacée sont jugés individuellement, mais là pour la première fois, il s'agit du procès de toute une filière. L'audience est prévue pour durer trois jours.

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Neuf prévenus vont être appelés à la barre du tribunal correctionnel de Nantes. Des hommes âgés de 24 à 67 ans. Parfois de la même famille. Il y a là un père et deux fils. Des braconniers mais aussi des pêcheurs professionnels et des mareyeurs

Six mois d'enquête

Tout commence avec des incohérences découvertes dans les comptes d'une société de mareyage nazairienne. Des versements en liquide ou par chèques importants à des périodes où le commerce de la civelle est peu actif. Écoutes téléphoniques, filatures : l'enquête mène les gendarmes au Pays Basque espagnol. Ils recensent pas moins de 18 voyages en quatre mois, à chaque fois une centaine de kilos de civelles vendues 200 à 300 euros le kilo

Les enquêteurs remontent ensuite jusqu'aux braconniers : des habitués de la pêche illégale depuis leur adolescence. Toujours dans les mêmes endroits : Nantes, Vertou, Thouaré, Mauves et au Pellerin. 

Ils saisissent enfin de nombreux objets de luxe :  des voitures haut de gamme, un bateau à moteur et des bijoux ornés de diamants.  Au total, il y en a pour 650 000€ .  L'enquête aura duré six mois.

La valeur des biens confisqués atteint 650 000€ (photo d'archives). © Radio France - Emmanuel Sérazin

Dans ce dossier, il y a autant de prévenus que de victimes. Pas moins de neuf parties civiles sont représentées, dont plusieurs associations de défense des animaux : France Nature Environnement Pays de la Loire, l'association pour la protection des animaux sauvages, Bretagne Vivante, Robin des Bois.

Les faits reprochés remontent à 2016.

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