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Trois ans ferme pour avoir introduit entre 43 et 59 kilos de drogue à la prison d'Uzerche
Une salariée sous-traitante de la prison d'Uzerche, en Corrèze, était jugée en comparution immédiate ce lundi par le tribunal de Tulle pour un important trafic de drogue au sein du centre de détention. Elle a avoué avoir écoulé entre 43 et 59 kilos de drogue en un an et demi.

Trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt, plus un an de prison avec sursis mise à l'épreuve pendant deux ans. C'est une partie de la peine à laquelle vient d'être condamnée une femme d'une quarantaine d'années par le tribunal de Tulle, ce lundi, où elle était jugée en comparution immédiate. Employée d'une entreprise sous-traitante de la prison d'Uzerche (et non de l'administration pénitentiaire), en Corrèze, elle a été reconnue coupable d'avoir alimenté un important réseau de drogue à l'intérieur du centre de détention.
Les quantités précises sont difficiles à établir avec certitude, mais la mise en cause avoue entre un kilo et demi et cinq kilos par mois pendant un an demi (entre début janvier 2018 et début juillet 2019), soit entre 43 et 59 kilos au total. Prix de la résine de cannabis en prison : entre 10 et 15€ le gramme, pour une valeur marchande comprise entre 430.000 et 800.000€. Elle touche 600€ par kilo introduit. La drogue est scotchée sur ses jambes, serrée en enfilant un legging, cachée grâce à un pantalon ample et déposée dans une pièce aux ateliers de la prison. C'est là que les détenus travaillent et où cette femme, cadre, est notamment chargée de formation et de contrôle.
Touchée par la situation d'un détenu qu'elle a voulu aider
A la barre, elle a expliqué n'avoir aucun problème financier et avoir fait cela touchée par la situation d'un détenu qui, selon elle, voulait gagner de l'argent afin d'en faire profiter ses enfants. Mais, pour le parquet, la drogue empoisonne la vit en prison. Elle est un frein et un gros obstacle à la réhabilitation de détenus parfois friables psychologiquement et dont certains font d'ailleurs l'objet d'obligation de soins pour la consommation de drogue. Dans ce dossier, la défense plaide la relaxe faute de résine de cannabis retrouvée, mais le tribunal entre en voie de condamnation fort de divers éléments de l'enquête. Quand le parquet requiert cinq ans de prison dont un avec sursis, le tribunal prononce trois ans ferme et un avec sursis. Cette femme, qui vit seule, a aussi une obligation de soins, de se former et de travailler. Une interdiction d'exercer une activité professionnelle en lien avec l'administration pénitentiaire a également été prononcée.