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Une effigie d'Emmanuel Macron décapitée à Angoulême : trois gilets jaunes charentais mis en examen
Suite à la mise en scène de la décapitation d'un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron dans le parc de Bourgines, à Angoulême le week-end dernier, les trois organisateurs de la manifestation ont été mis, ce samedi, en examen.

Les trois organisateurs de la manifestation pendant laquelle a eu lieu un simulacre de procès du chef de l'Etat, ont été entendus toute la journée de vendredi au commissariat de police d'Angoulême. Après une nuit en garde à vue, les Charentais ont été mis en examen pour provocation à la commission d'un crime non suivie d'effet (délit passible de cinq ans de prison), pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, à savoir Emmanuel Macron (délit passible d'un an de prison). Enfin, pour déclaration incomplète ou inexacte d'une manifestation de nature à tromper sur son objet (délit passible de six mois de prison). C'est-à-dire qu'on leur reproche d'avoir présenté la manifestation comme une garden-party pour l'anniversaire du président mais d'avoir occulté leur intention d'organiser un simulacre d'exécution.
Les gilets jaunes, deux hommes et une femme âgés de 25 à 45 ans, sont rentrés chez eux. Mais ils ont été placés sous contrôle judiciaire et ils devraient être entendus par le juge d'instruction à la rentrée. Il décidera de la suite à donner à l'affaire.
La manifestation avait entraîné une réaction de Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, puis du Premier ministre, Edouard Philippe sur Twitter.
Ce qui a fait enfler la polémique, c'est la vidéo de la scène montrant la décapitation du pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron. Elle avait été diffusée sur les réseaux sociaux. Vendredi, maître Pierre-Henri Bovis, l'avocat parisien des trois gilets jaunes, est agacé.
C'est une surmédiatisation d'un événement fait par les gilets jaunes et pour les gilets jaunes, dans un esprit de second degré." - Pierre-Henri Bovis, avocat des trois Charentais.
L'avocat parisien assure que ses clients "regrettent" et qu'ils n'avaient "pas l'intention de choquer". Le rassemblement dans le parc de Bourgines avait été déclaré et autorisé par la préfecture de Charente.
Par ailleurs, trois journalistes du journal La Charente Libre, qui ont couvert l'événement, ont été entendus comme "mis en cause" dans l'affaire. Le quotidien affirme que "la couverture de l' événement a respecté les critères déontologiques et conformes au droit de l'information".
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