Un ancien lycéen des Catalins à Montélimar condamné à huit mois de prison avec sursis
vendredi 18 janvier 2019 à 12:44
Un ancien élève du lycée des Catalins à Montélimar (Drôme) comparaissait ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Valence pour violences et outrage sur un professeur. Il est condamné à huit mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve.

Lycée des Catalins, Montélimar, France
Un ancien lycéen des Catalins à Montélimar (Drôme) a été condamné ce vendredi matin à huit mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve. L'élève, âgé de 18 ans au moment des faits, comparaissait pour violences et outrage sur l'un de ses professeurs le 13 novembre 2018. La victime était absente du tribunal de Valence, "encore marquée par les événements" dit son avocat.
Réfractaire à l'autorité
Ce jeune élève majeur, habitant la Bâtie Rolland, n'a pas de casier, et ne semble pas très menaçant : pas bien grand, pas très costaud. En revanche, il est clairement colérique, et perd vite ses moyens face à l'autorité. Une affirmation qui vaut aussi bien avec les enseignants, qu'avec les policiers lors de sa garde à vue.
D'étonnantes méthodes pédagogiques
Ce 13 novembre, trois professeurs supervisent une vingtaine d'élèves option professionnelle dans un atelier, pour un contrôle. Des mots fusent chez l'élève, d'abord envers un enseignant, puis un autre, celui qui porte plainte aujourd'hui. Un professeur qui, "pour des raisons pédagogiques" dit son avocat, inscrit les termes grossiers "fils de p***" sur une affiche, qu'il se colle sur son propre dos, en pleine classe. "Une méthode efficace pour montrer à tous les élèves la gravité des propos" selon les Parties Civiles. "Une façon de procéder très maladroite si on veut calmer les choses", répond la Défense. Le lycéen reconnait avoir plaqué son devoir sur son visage, et jeté des livres et des crayons. Mais pas le coup de pied. "Vous ne vous êtes pas excusé ?" demande le président. "On ne me l'a pas demandé", rétorque l'élève boudeur.
Aucun regret, selon le Procureur
La seule faille du prévenu : quelques larmes retenues à l'évocation d'un harcèlement scolaire dont il aurait été victime par le passé, et pourrait expliquer ses réactions colériques. Mais le Procureur de la République le rappelle : ni regret, ni remords, ni prise de conscience chez lui. Le jeune était déjà exclu définitivement des Catalins, il fait la route chaque jour jusqu'à un lycée de Romans. Le voilà condamné à huit mois de prison avec sursis, obligation de soigner ses accès de colère, et d'indemniser la victime, une fois que l'expertise sera réalisée.
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