Un apnéiste de 37 ans meurt lors d'une séance d'entraînement à Échirolles
Un apnéiste chevronné de 37 ans est décédé jeudi soir à la piscine d’Échirolles (Isère) alors qu'il s’entraînait, avec 7 autres apnéistes. Il aurait pu être victime d'un malaise. Une autopsie sera pratiquée prochainement et une enquête a été ouverte par la police.

Jeudi soir, comme toutes les semaines, les membres du club d'apnée d’Échirolles (Isère) avaient rendez-vous à la piscine de la commune pour un entraînement d'apnée statique. Il se pratique en bassin école, d'une profondeur maximum d'un mètre. Les apnéistes sont en combinaison, un masque sur le visage et sont allongés sur l'eau, le visage immergé. Ils sont en cercle et se tiennent par la main.
Une séance d'apnée statique pour habituer son sang au gaz carbonique
Le but est de multiplier les apnées, avec des temps très courts de récupération pour s'habituer à avoir beaucoup de gaz carbonique dans le sang. D'après un membre du club, "c'est un exercice sans danger, car l'envie de respirer arrive plus vite que le manque d'oxygène." En tous cas, jeudi soir, ils étaient huit dans l'eau, encadrés par trois moniteurs.
Que s'est-il passé ?
Justement, les apnéistes présents ne comprennent pas : "Il a peut-être fait un malaise cardiaque" explique l'un d'eux. "Pourtant, il avait son certificat médical en bonne et due forme l'autorisant à pratiquer l'apnée. Il était d'un bon niveau. C'était un sport qu'il pratiquait depuis trois ans. Il devait se rendre d'ailleurs ce week-end à Lyon pour un stage avec un maître de la discipline."
"Nous sommes sous le choc, c'était le trésorier de notre club et un apnéiste de bon niveau"
— Un membre du club d'apnée d'Echirolles
Le club d'apnée d’Échirolles est sous le choc de ce drame. La victime, qui travaillait par ailleurs au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) de Grenoble était le trésorier du club. "Il était très impliqué dans la vie du club et assidu aux séances d'entraînement" se souvient un collègue de plongée.
Quand les autres apnéistes se sont aperçus qu'il y avait un problème, il était trop tard, la victime était déjà en arrêt cardio-respiratoire. Il était 22h40. Transporté d'urgence à l’hôpital de La Tronche, près de Grenoble, l'apnéiste devait y décéder peu après. Une autopsie sera pratiquée pour savoir s'il a succombé à un malaise cardiaque ou une noyade.