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Un an après l'attentat de la Basilique de Nice, la difficile reconstruction dans le quartier

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Un an jour pour jour après l'attentat de la Basilique de Nice qui avait fait trois victimes, le quartier niçois peine à tourner la page.

La borne d'appel d'urgence SOS déclenchée le jour de l'attaque La borne d'appel d'urgence SOS déclenchée le jour de l'attaque
La borne d'appel d'urgence SOS déclenchée le jour de l'attaque © Radio France - Fabien FOUREL

Il est 8h30 ce jeudi matin. À quelques heures de l'anniversaire le plus triste qu'ait jamais célébré le quartier Notre-Dame en plein cœur de Nice. Voilà un an que ce 29 octobre 2020 un terroriste pénètre dans l'édifice religieux, et tue trois victimes. Nadine Devillers, une Niçoise de 60 ans venue prier de bon matin, le sacristain Vincent Loquès âgé de 54 ans et une autre fidèle Simone Barreto, 44 ans, une Brésilienne mère de trois enfants qui décédera quelques minutes plus tard dans un café tout proche où elle s'était abritée.

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"Elle est venue pour se réfugier chez nous, elle disait, il y a un fou à l'intérieur qui égorge des gens."

Le patron de la pizzeria l'Unik l'avoue en nous accueillant "je vais passer une sale journée de vous avoir parlé". Évoquer à nouveau l'horreur vécue ce 29 octobre le rend nerveux, les yeux humides, il nous explique comment Simone a tenté de donner l'alerte chez lui après avoir été poignardée : "si il n'y a pas eu d'autres victimes c'est grâce à elle". Simone est ensuite décédée des suites de ses blessures. 

"J'y pense chaque instant, je suis en face de la basilique 16 heures par jour, j'y pense la nuit."

Il y a le bruit des balles de l'intervention policière, les derniers mots de Simone aussi. Alors pour tenter de tourner la page Brahim a refait la décoration de son restaurant. Il reste cependant des roses au sommet d'une poutre. 

"Ce sont des roses pour Simone, c'est ici qu'elle est partie, on voulait garder cela en sa mémoire."

Les roses pour Simone au sein du restaurant de Brahim © Radio France - Fabien FOUREL

Des touristes qui viennent pour voir "où a eu lieu l'attentat" 

Un peu plus loin, l'Hôtel du Centre tente aussi d'oublier. Il avait fermé plusieurs mois durant, car la clientèle "est devenue malsaine dans les jours qui ont suivi l'attaque". Le patron de l'établissement détaille : 

"On a des gens qui viennent pour voir où a eu lieu l'attentat, où sont morts les gens."

Le quartier reste marqué par cette attaque, on ne peut s'empêcher de penser aux victimes en tournant les yeux vers la Basilique. 

Pour ceux qui ont fait preuve d'héroïsme 

Il y a aussi ces anonymes entrés dans l'Histoire. Comme le gérant de la "Brioche Chaude" un snack situé juste en face de l'entrée de la Basilique. Ce jour-là un homme dit à David "il y a quelqu'un qui vient de décapiter une femme à l'intérieur de l'église". David saisit son courage et appuie sur le bouton SOS de la ville de Nice. C'est lui qui permettra aux policiers municipaux d'arriver en quatre minutes seulement sur les lieux. 

"J'ai ensuite réfugié 15 personnes dans mon établissement, c'était terrible on entendait le bruit des balles." 

Les quatre policiers municipaux interviennent et neutralisent le terroriste. Ils seront honorés l'été d'après, le 14 juillet, sur les Champs-Elysées. Mais préfèrent encore aujourd'hui garder l'anonymat. David, lui, rendra hommage aux victimes ce vendredi matin. 

Les portraits des victimes © Radio France

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