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Un chef d'entreprise tarnais jugé pour la mort d'un salarié, tombé d'une nacelle

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L'employé est mort sur un chantier en 2019 près de Carmaux (Tarn). Le dirigeant de l'entreprise est jugé pour manquements de sécurité, ce jeudi 25 novembre.

L'employé est mort, après une chute de plus de deux mètres. L'employé est mort, après une chute de plus de deux mètres.
L'employé est mort, après une chute de plus de deux mètres. © Maxppp - Guillaume BONNEFONT

Un patron devant le tribunal, ce jeudi 25 novembre, à Albi (Tarn). Jean-Philippe Vedel, dirigeant de la société du même nom à Carmaux, doit s'expliquer sur un accident du travail mortel, le 10 octobre 2019. Ce jour-là, deux employés de la société travaillent sur un chantier, à Almayrac. Ils enlèvent la toiture et la volige d’un hangar. Pour parvenir à cette hauteur, ils utilisent une nacelle soulevée par un chariot élévateur, et installée à l'intérieur du bâtiment.

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François, un des employés, se trouve dans la nacelle à plus de deux mètres de haut. Son collègue, en bas, s'absente du bâtiment quelques instants, en laissant la nacelle levée. Mais alors qu’iI est à l'extérieur du bâtiment, il entend "un gros bruit" et retrouve son partenaire au sol, inconscient, au milieu d’une mare de sang.

L'homme de 57 ans, 37 ans d'expérience, n'était pas attaché, il n'avait pas de casque, et la nacelle n'était pas aux normes.

Selon le médecin légiste qui a mené l'autopsie, les causes de la mort sont dues à un polytraumatisme compatible avec une chute d'un point haut. Puis, les expertises techniques effectuées sur I’engin de levage et la nacelle font apparaitre des non-conformités.

Le patron ou l'employé : qui est le fautif ?

Le patron de l'entreprise est donc jugé pour ces manquements, ce jeudi 25 novembre. Il rejette la faute délibérée, et, selon son avocat, Maître Philippe Pressecq, "considère avoir toujours fait ce qu’il pouvait pour travailler dans les conditions les plus sûres possibles".

Malgré la nacelle restée levée, alors qu'elle aurait dû être baissée, le dirigeant met en avant le fait que la chute de l'employé a été "provoquée par le bris d’une poutre pourrie". Selon l'avocat, "la mort de la victime découle en réalité de son refus de porter le casque et le harnais alors même que ces équipements étaient à sa disposition et que les consignes de M. Vedel étaient bien de les porter". Il demande la relaxe de son client. Au tribunal de statuer.

Le ministère public requiert de la prison avec sursis et une amende

Le dossier a été étudié en fin de journée. Le parquet requiert six mois de prison avec sursis et 15 000€ d'amende pour l'entreprise. 

Le délibéré sera rendu le 13 janvier 2022.

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