Un éducateur sportif de Bergerac jugé en mai pour agressions sexuelles
Un Bergeracois de 49 ans a été libéré sous contrôle judiciaire ce vendredi, dans l'attente d'un procès pour agressions sexuelles et violences sur sept handicapés de l'Association des Papillons blancs. Il sera jugé dans cinq mois.
Les victimes présumées ont entre 12 et 18 ans, toutes handicapées à différents degrés, six jeunes filles auraient subit les agressions sexuelles d'un éducateur de l'IME (Institut médico-éducatif) "Les Papillons blancs" dans lequel elles sont suivies, à Bergerac. Un jeune homme dénonce pour sa part des violences. Ce sont nos confrères de Sud-Ouest qui dévoilent cette affaire dans leur édition du jour.
Cet éducateur sportif a été placé en garde à vue le mercredi 25 novembre au commissariat de Bergerac, après des signalements enregistrés de début juillet. Plusieurs jeunes de ce cet IME avaient confié aux professionnels qui les entourent que cet éducateur avait eu des comportements déplacés envers eux. Par ailleurs, deux agents d'entretien du site rapportent avoir vu l'agresseur présumé dans des "situations ambiguës" avec des enfants. Au début de sa garde à vue, l'éducateur sportif a d'abord nié en bloc les faits qui lui sont reprochés avant d'avouer dès la première journée.
Un procès en mai 2021
Les faits se seraient déroulés au cours de plusieurs activités sportives, notamment à la piscine où l'éducateur aurait profité de ce moment pour avoir les "mains baladeuses", "caresser la poitrine et les fesses" de ses jeunes victimes, indique Charles Charollois, le vice-procureur de Bergerac.
Immédiatement, le centre a pris des mesures "adaptées" selon le procureur de Bergerac, en procédant à une mise à pied de cet éducateur, père de famille et sans antécédent judiciaire. Fin juillet, il a été licencié.
Une enquête est rapidement confiée au commissariat de Bergerac qui a procédé aux "auditions complexes" des jeunes victimes. Une enquêtrice a même été détachée pour auditionner ces enfants handicapés.
Mains baladeuses, gifles et étranglement
Les six jeunes filles auraient été victimes de violences sexuelles, un jeune garçon, lui, s'est plaint d'avoir été victime de gifles et d'un étranglement lors d'une séance de judo.
Le procès de cet homme est programmé à début mai 2021, d'ici là, l'agresseur présumé est place en liberté conditionnelle avec l'obligation de pointer tous les jours au commissariat de Bergerac. Le procureur insiste, _"c'est grâce à son casier judiciaire vierge"_qu'il a pris la décision de laisser l'agresseur présumé en liberté. Il a interdiction d'entrer en contact avec les victimes et d'avoir un travail en lien avec des enfants. L'homme de 49 ans a aussi une obligation de soins jusqu'au procès.