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PHOTOS - Un exercice de sécurité simule un attentat terroriste à la gare de Nîmes
Dans la nuit de ce mercredi à jeudi, un exercice grandeur nature a eu lieu à la gare centrale de Nîmes. Une simulation d'attentat terroriste mobilisant 500 personnes, volontaires, forces de l'ordre et secours confondus. L'objectif : se préparer si jamais un attentat réel devait se produire.

Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 octobre, un exercice de sécurité civile a eu lieu à la gare SNCF de Nîmes. Une simulation d'attentat terroriste a mobilisé plus de 500 personnes. L'objectif est de se préparer au mieux, au cas où un attentat arriverait réellement.
À part les quelques organisateurs de l'opération, personne ni les forces de l'ordre, ni les secours, ni même la préfète Marie-Françoise Lecaillon ne connaissent le scénario en amont. L'objectif est d'être capable de se préparer à tout.
Les 105 blessés sont joués par des volontaires, cadets de la République à l'école de police, bénévoles de la Croix-Rouge ou même employés des commerces de la gare à qui on a proposé de participer.
Enzo raconte : "On nous a maquillés tout à l'heure, pour que l'exercice soit le plus réaliste possible. Je dois crier, pleurer, appeler à l'aide, comme si j'avais vraiment reçu une balle dans le bras."
Comme chacun des blessés, il a une pancarte autour du cou qui précise exactement son rôle. Il est indiqué sa blessure, son état, conscient ou inconscient, valide ou invalide. Et le rôle des blessés est évolutif au bout de 30 minutes.
Elvis, par exemple, doit s'énerver sur les policiers au bout d'une demi-heure. "C'est pour mettre les forces de l'ordre et les secours en condition, explique-t-il. Des personnes choquées émotionnellement qui se mettent en colère ou s'évanouissent, ce sont des choses qui arrivent alors il faut qu'on l'intègre."
Pour d'autres, l'enjeu est plus important. Julien est blessé grave. Si au bout d'une demi-heure, il n'est pas secouru, il mourra. Là est l'équilibre délicat à trouver pour les forces de l'ordre et les secours : rapidité? mais sécurité avant tout afin de ne pas créer de sur-blessés.
L'opération démarre. Les acteurs jouent : des cris, des appels à l'aide. Un terroriste fictif entre dans la gare. Après un premier assaut de la (BRI) Brigade de Recherche et d'Intervention, une poignée de civils est mis à l'abri. Certains sont blessés, d'autres sous le choc. C'est le rôle des secours de prioriser les interventions.
Les blessés sont ensuite emmenés au PMA (Pôle Médical Avancé). C'est là qu'ils reçoivent les premiers soins et que les secours gèrent toute la logistique pour évacuer les blessés vers les hôpitaux de Nîmes, mais aussi d'Alès et même de Montpellier ou Marseille.
Environ 1h30 après le début de l'attaque, la police nationale fait un point sur la situation avec le RAID, qui s'occupera de l'assaut. "A l'heure actuelle, ce que l'on sait c'est qu'il y a au moins deux terroristes, un qui est caché dans les toilettes de la gare et un autre qui retient une centaine de personnes en otage dans un train sur le quai E. Il y a une cinquantaine de blessés en tout."
Cent mètres plus loin, la Cellule d'Urgence Médico-Psychologique (CUMP) a été activée. Une quinzaine de bénévoles du SAMU et de la Croix-Rouge accueillent ceux qu'on appelle les "impliqués". Ce sont les civils témoins de la scène, qui ne sont pas blessés, mais sont en état de choc.
Dès le début de l'attaque, la préfète Marie-Françoise Lecaillon a été prévenue. Elle a activé le COD ( centre opérationnel départemental). C'est un outil de gestion de crise qui réunit tous les grands acteurs afin de prendre des décisions rapides et efficaces. Ils font des points réguliers sur la situation avec les responsables de toutes les unités concernées : sapeurs-pompiers, SAMU, RAID, gendarmerie, police, ARS, SNCF etc.
La préfète du Gard l'affirme : "Ce genre d'exercice nous entraîne à la cohésion de groupe, pour agir le plus rapidement possible."
Des observateurs étaient présents tout le long de l'exercice afin de noter les points qu'il reste à améliorer pour ce type d'intervention à l'avenir.
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