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Un exhibitionniste devant le tribunal de Pau : la pulsion qui mène à la prison

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Un homme de 44 ans a été condamné ce jeudi à Pau à deux ans de prison ferme. C'est la onzième fois qu'il est jugé pour exhibitionnisme. Il est incapable de résister à ses pulsions.

La salle des pas perdus du palais de justice de Pau
La salle des pas perdus du palais de justice de Pau © Radio France - Daniel Corsand

L'exhibitionniste du lycée Barthou a été condamné ce jeudi par le tribunal correctionnel de Pau à deux ans de prison ferme, avec mandat de dépôt. Il a donc été emprisonné dès la fin de l'audience. Lundi, en fin de matinée, il s'est exhibé boulevard Barbanègre devant six jeunes élèves. Les jeunes filles ont appelé la police qui l'a interpellé très vite dans un bus. L'homme est un célibataire de 44 ans qui vit à Artigueloutan. Avec un profil et un parcours qui ont poussé le tribunal à prononcer la peine maximale pour ce type de fait.

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Un multirécidiviste

D'abord il y a son "CV" judiciaire : 13 condamnations dont 11 pour des faits d'exhibitions. Il a été condamné en tout à 9 ans de prison ferme. Mais il n'y a rien à faire. Il s'exhibe, il est pris, il purge sa peine et il recommence. À l'audience il est sans réaction. Il en dit le moins possible, si ce n'est pour expliquer que, dès qu'il est dehors, on le met en prison et qu'il n'a donc pas le temps de se soigner. Mais ce qui inquiète le plus c'est qu'il ne culpabilise pas. Il ne s'en veut pas. Il ne raconte pas qu'il lutte contre des démons qui le rongent. On a même l'impression qu'il ne cherche pas trop à les repousser. La présidente demande : Pourquoi faites-vous ça ? En haussant les épaules il répond : "Je sais pas. Des pulsions".

Un traitement hormonal?

C'est la troisième fois qu'il est condamné à la peine maximale pour ces faits. Comme le dit la vice-procureure dans ses réquisitions : "au risque de sembler monotone". Un expert psychiatre dit qu'un traitement hormonal serait bénéfique. La justice peut prononcer des obligations de soins, mais elle ne peut pas décider de la modalité de ces soins. Donc une castration chimique ou quelque chose s'en approchant n'est possible que si le sujet est volontaire. On l'a compris avec notre homme, on en est loin. Il ne reste que la prison.

À l'audience, cinq des six victimes étaient présentes avec leurs parents et le proviseur adjoint du lycée Barthou. Deux d'entres elles ont demandé réparation. Elles ont obtenu l'euro symbolique pour l'une et 300 euros pour l'autre.

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