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Un gilet jaune de Haute-Savoie condamné à Paris : "Chez nous, tout le monde a un Opinel !"

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Vingt-et-un gilets jaunes ont été interpellés samedi à Paris et jugés lundi en comparution immédiate. Un Haut-Savoyard de 26 ans a écopé de trois mois de prison avec sursis pour port d'arme.

Pendant la manifestation à Paris
Pendant la manifestation à Paris - PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Il faut partie des 103 gilets jaunes interpellés à Paris samedi lorsque la manifestation a dégénéré. Le sac de Tiphaine ne plaide pas en sa faveur : un couteau opinel, une matraque, une sangle élastique et plusieurs clous.

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Un Opinel pour le casse-croûte   

A la barre du tribunal de Paris, ce lundi, le Haut-Savoyard de 26 ans a une explication pour tout. L'Opinel ? "Chez nous en Haute-Savoie, on en a toujours un pour casser la croûte".  Les clous lui auraient servi à construire un baraquement pour les gilets jaunes cette semaine, il est ancien charpentier. La matraque ? Il l'a trouvée par terre et a voulu la garder "en souvenir".  La juge qui l'interroge y voit tout de même "un comportement curieux".   

En colère, mais pacifiste

Le gilet jaune haut-savoyard jure être _"monté à Paris pour manifester, comme tous les autres qui ne sont pas contents de leur gouvernement. Je n'ai rien cassé. Je n'étais pas là pour ça."  _Le prévenu ne correspond pas vraiment au profil du résistant qui galère pour boucler les fins de mois. Tiphaine est conseiller fiscal en Suisse et gagne environ 8000 euros par mois, quand sa compagne, employée à Genève, perçoit 3500 euros par mois.  

Le travailleur frontalier n'a pas non plus le profil de casseur. Ce père de famille d'un enfant de quatre ans, au casier judiciaire vierge, fait valoir qu'il est sapeur-pompier volontaire.   

Novice en manif

Comment expliquer sa négligence ? "C'est la première fois de ma vie que je manifeste, je n'ai pas pensé à vider mon sac. Mais je comprends que ce que j'avais peut laisser penser que je voulais casser." explique-t-il selon le site de franceinfo. 

Le tribunal prononce la relaxe du délit de "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences et des dégradations" et le condamne à trois mois de prison avec sursis pour port d'arme.

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