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Un homme violemment agressé à Baillargues, c'était une erreur de cible
Trois personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Montpellier pour une violente agression en 2017 à Baillargues (Hérault). Les agresseurs voulaient s'en prendre à un dealer d’héroïne mais ils se sont trompés d'adresse. C'est un jeune homme de 23 ans qui en a fait les frais.

Le 12 novembre 2017 à Baillargues, un jeune homme était violemment agressé à son domicile par deux hommes cagoulés. C'était une erreur de cible. Les agresseurs visaient en fait un dealer dans l'appartement voisin et ils se sont trompés de porte. La victime, traumatisée a retrouvé ses bourreaux lundi 23 septembre au tribunal correctionnel de Montpellier.
Les deux hommes et une femme complice étaient jugés. Ils avaient été arrêtés très rapidement après les faits grâce a la vidéosurveillance installée dans la commune.
"J'ai cru mourir."
Le calvaire a duré près d'une heure. "J'ai cru mourir, raconte à la barre le jeune homme frêle encore sous le choc. J'ai senti la froideur d'un pistolet sur ma nuque".
Il était tranquillement chez lui, quand on a sonné a la porte. Il a ouvert et deux colosses cagoulés lui ont sauté dessus. L'un des deux avec un fort accent des pays de l'Est lui demande : "Où est la drogue, où est l'argent ?". Le jeune homme ne comprend pas. Ils insistent, lui glissent une chaussette dans la bouche, le frappent, le ligotent, et fouillent l'appartement.
Ils avaient besoin d'argent
Le légionnaire roumain âgé de 35 ans et l'agent de sécurité de 43 ans ont sans doute très vite compris qu'ils faisaient fausse route, mais ils ont tout de même poursuivi leur pillage : matériel hi-fi, ordinateur, téléphone...
Les deux hommes et leur complice, une femme de 53 ans qui leur avait indiqué la cible, avaient des problèmes d'argent. "Ils voulaient voler un dealer qui n'aurait pas pu se plaindre, un mec qui vend de la mort aux gosses. Ils ont fait une erreur", expliquent les avocats de la défense .
À la barre, le trio demande pardon à sa victime qui sort d'une longue dépression, a perdu sa petite ami, a du changer d'adresse et d'emploi.
"Ils ont peut-être fait une erreur, mais ils ont surtout fait un mal considérable", conclut le procureur dans son réquisitoire. Pour lui, les responsabilités sont égales. Il demande "au moins cinq ans de prison avec mandat de dépôt pour chacun".
Le tribunal a prononcé une peine de cinq ans de prison dont deux avec sursis pour le légionnaire, cinq ans de prison dont 30 mois avec sursis pour l'agent de sécurité avec mandat de dépôt pour les deux, et quatre ans de prison dont deux avec sursis pour la femme complice, mais sans mandat de dépôt.
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