"Deux-cents clients", de l'héroïne des Pays-Bas : un gros trafic de drogue démantelé dans le Grand-Est
Depuis février 2020, plus de 10 kilos de drogue, venant des Pays-Bas, ont été saisis dans le Grand Est. Lors d'une opération menée du 12 au 23 avril, la police a interpellé une quinzaine de personnes, dont deux frères soupçonnés d'être à la tête du trafic et domiciliés à Saint-Nicolas de Port.
Les policiers avaient eu connaissance d'un important trafic de stupéfiants en février 2020. A ce moment-là, 6,5 kilos d'héroïne sont trouvés dans la cave d'un immeuble à Toul, dans le quartier de la Croix de Metz. Les policiers mettent également la main sur 1 kilo de cannabis et 200 cartouches de pistolet 9mm. Une enquête est confiée à la DTPJ de Nancy, la direction territoriale de la police judiciaire.
Un trafic avec des ramifications en Haute-Marne et dans le Bas-Rhin
La drogue provient des Pays-Bas. "Nancy est situé sur la route de la drogue, près des frontières. C'est ce qui explique pourquoi nous trouvons de l'héroïne dans le Sud de la Meurthe-et-Moselle", explique François Pérain, le procureur de la République. Pendant plus d'un an, les enquêteurs ont tracé ce trafic régional, qui possède des ramifications dans le Bas-Rhin et en Haute-Marne.
La plus grosse branche se trouve en Meurthe-et-Moselle, à Malzéville, dans le secteur Jéricho. "Selon notre estimation, le trafic alimentait 200 clients", détaille le commissaire Maurice Alibert, le directeur de la DTPJ de Nancy.
Du 12 au 23 avril, la police met en place une opération sur plusieurs départements. Quinze personnes sont arrêtées, dont deux frères domiciliés à Saint-Nicolas de Port, soupçonnés d'être à la tête du trafic. Ils sont interpellés en pleine transaction avec un client. Les enquêteurs trouvent dans le coffre de leur voiture plus de 4 kilos d'héroïne, la saisie la plus importante de ces six derniers mois. Deux armes de poing se trouvent également dans le coffre, et 48 000 euros sont découverts au domicile du client, originaire de Strasbourg.
En tout, douze personnes ont été mises en examen, huit sont incarcérées et quatre placées sous contrôle judiciaire.