Un Marnais jugé pour 69 vols avec destructions ou dégradations
Il lui est reproché d’avoir fracturé 69 monnayeurs, des distributeurs de boissons ou friandises. Un Chalonnais de 44 ans, déjà condamné pour des faits similaires à Reims, a comparu ce lundi devant le tribunal de Châlons. Jugement le premier avril.
Un récidiviste : de 2017 à 2014, dans le secteur de Châlons-en-Champagne, ce Chalonnnais s'en était pris à des monnayeurs, des machines à pièces, dans des entreprises, des établissements scolaires ou encore des lieux publics. 29 victimes au total, pour un butin total estimé à plus de 11.000 euros. Le jugement a été mis en délibéré au premier avril.
Le prévenu, âgé de 44 ans, purge en ce moment une peine de deux ans et demi de prison pour des faits identiques, cette fois à Reims. Là, c'est ce sont une trentaine de machines qu'il avait fracturées. Hier, devant le tribunal de Chalons, il a tenté de minimiser les faits. Il conteste le nombre d'infractions. Sur les 69 faits qui lui sont reprochés, il en reconnait seulement une douzaine. Son avocate explique aussi que s'il a été condamné à de nombreuses reprises pour des vols par le passé, il n'en avait plus commis depuis plusieurs années, et que son salaire de peintre en bâtiment lui suffisait. Seulement, il serait tombé amoureux… Vivant seul, sans ami, sans famille, plongé dans une solitude qui lui serait devenue insupportable, il a été séduit par une jeune Roumaine, rentrée dans son pays. Une prostituée, en fait, qui l’aurait « embobiné » et c'est pour lui envoyer de l'argent qu'il aurait commis tous ces vols.
La procureure de la république n'en croit rien. D'après elle, le mode opératoire était le même pour les 69 vols, et pour chacun d'eux, dès le lendemain, le prévenu déposait de l'argent, en liquide, sur son compte postal. Il prenait cependant le soin de faire ces dépôts en plusieurs fois. Elle rappelle aussi le lourd passé du prévenu : une quinzaine de condamnations pour des vols, mais aussi pour conduite en état alcoolique. « Les tentatives de peines alternatives » n'ont servi à rien, précise la procureure. Elle requiert trois ans de prison, dont six mois avec sursis, et une mise à l'épreuve de deux ans.