Un Montbéliardais de 43 ans condamné à un an de prison pour apologie du terrorisme

Deux jours après l'attentat de Nice ayant fait 86 morts sur la Promenade des Anglais en juillet 2016, des propos faisant l'apologie du terrorisme sont repérés sur une page Facebook. L'internaute affirme alors que leurs morts sont "bien méritées", et que "c'est bien fait" pour eux. 

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Les enquêteurs réussissent à identifier, via l'adresse IP, leur auteur présumé : un Montbéliardais de 43 ans qui a été reconnu coupable ce jeudi par le tribunal judiciaire de Montbéliard. Il a été condamné à un an de prison, dont cinq ans de suivi socio-judiciaire. Cet homme, déjà incarcéré par ailleurs dans les Landes pour trafic de stupéfiants, a nié les faits tout au long de l'audience.

Un homme qui nie les faits

Pendant le procès, le prévenu affirme même "condamner fermement le terrorisme. (...) Jamais de la vie, vous ne me mettrez ça sur le dos". La preuve, ajoute le Montbéliardais, son meilleur ami d'enfance est "juif". Les expertises montrent pourtant que le message a bien été rédigé depuis son ordinateur. Alors, il suggère que les enquêteurs auraient dû se pencher du côté de sa famille. Il soutient que sa nièce était chez lui ce jour-là, avec des copines, et qu'elle avait libre accès à son ordinateur. "Moi Facebook, je ne l'utilise que pour draguer" insiste le quarantenaire.

Lors de sa plaidoirie, l'avocate fait d'ailleurs valoir que l'expertise psychologique montre que l’idéologie religieuse n’est pas présente dans le discours de son client. Pour Me Aytap, le prévenu est victime d'une "chasse aux sorcières. Il fallait des coupables après l'attentat de Nice".

Un lourd passé judiciaire

La présidente du tribunal fait observer que la nièce du prévenue, qui a été interrogée par les enquêteurs, était présente chez lui en février, mais pas à l'été 2016, au moment de la rédaction de ce message de propagande. Le procureur de la République de Montbéliard rappelle d'ailleurs la violence de ce message rendu public sur Facebook qui "délibérément banalise la douleur des proches des victimes, et glorifie un attentat qui venait de se produire".

Et puis la présidente du tribunal rappelle aussi le lourd passé judiciaire de ce consommateur de cannabis, incarcéré depuis avril dernier pour trafic de stupéfiants au Pays basque, condamné à 18 reprises entre 1996 et 2015 pour atteinte aux biens ou encore port d'arme.