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Un sexagénaire condamné à trois ans de prison pour des agressions sexuelles sur une petite fille

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Un Girondin de 68 ans a été condamné ce mardi à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bergerac. Il était accusé d'avoir agressé sexuellement une petite fille de sa famille entre 2014 et 2017. Les premiers attouchements ont débuté quand la fillette avait deux ans et demi.

Un homme de 68 ans a été condamné à trois ans de prison ferme. Il a été reconnu coupable d'agressions sexuelles sur une petite fille de sa famille. Un homme de 68 ans a été condamné à trois ans de prison ferme. Il a été reconnu coupable d'agressions sexuelles sur une petite fille de sa famille.
Un homme de 68 ans a été condamné à trois ans de prison ferme. Il a été reconnu coupable d'agressions sexuelles sur une petite fille de sa famille. © Radio France - Flavien Groyer

Les agressions se sont répétées pendant trois ans de 2014 à 2017. Le supplice de la fillette a duré de ses deux ans et demi à ses six ans. Un sexagénaire originaire de Gironde a été condamné ce mardi à trois ans de prison ferme par le tribunal de Bergerac. Il devra également se plier à un suivi socio-judiciaire de cinq ans. Il ne pourra plus entrer en contact avec la famille et est interdit de toutes activités en lien avec des mineurs.

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Elle l'appelait "pépé"

Le prévenu s'avance à la barre, terrorisé. Le sexagénaire a agressé sexuellement à plusieurs reprises une petite fille de sa propre famille. L'oncle du père de la fillette était considéré comme un père, un grand-père. L'enfant l'appelle "pépé". 

Pendant l'audience, le président liste les sévices commis sur la petite Léa* : baisers sur le sexe de l'enfant, fellation forcée, la petite fille le suivait parfois aux toilettes ou jouait avec son sexe. Des faits révélés en mai 2018 que le prévenu a reconnu. Il a avoué lui même être un pédophile. Ces attouchements et ces exhibitions se produisaient parfois dans la maison des parents à Prigonrieux en Dordogne. 

Sur le banc, les parents effondrés, les larmes aux yeux, se tiennent la main. 

"C'était un jeu"

"Quand on lit votre déposition, on sent que vous vous victimisez. Vous dites que c'est la petite qui demandait" lance le président du tribunal au prévenu. Ce dernier n'entend pas, il dit avoir des "acouphènes". Le président réitère ses propos. "Non ce n'est pas vrai" déclare l'homme à la barre.  "Vous dites pourtant que vous ne pouviez rien lui refuser, que la petite demandait à voir le sexe ?" Le sexagénaire est confus, cherche ses mots provoquant la colère du président. 

La procureure alors prend la parole et tente de comprendre encore une fois. Le prévenu répond :"Je n'ai pas su me comporter comme un adulte. C'était un jeu. Je n'étais plus adulte". La procureure réplique :"ce n'est pas satisfaisant comme réponse, qu'est-ce que ça veut dire ?!" Encore une fois, aucun mot ne sort de la bouche du girondin. "Laissez tomber, vous n'obtiendrez rien Mme la Procureure" lance le président Gilles Fonrouge. L'avocate des parents et de la fillette renchérit : "Ce n'est jamais lui, c'est toujours la faute de Léa! Vous dites "Elle m'a demandé, elle m'a fait une crise, un caprice"". 

Vous indiquez une spirale, un engrenage. C'est classiquement le discours des abuseurs d'enfants - le président du tribunal

"Ils ne verront plus leur fille comme avant"

La mère a également tenu a s'exprimer: "Notre fille n'aura pas les mêmes chances dans la vie. C'est la pire des trahisons. Je lui souhaitais la fête des pères. Nous sommes persuadés que notre fille n'est pas la seule victime". L'avocate, elle, renchérit  : "Que se passera-t-il quand elle aura son premier copain ? Les parents ne verront plus leur fille comme avant et ils n'auront pas de réponse de votre part aujourd'hui" 

L'avocate du prévenu indique, de son côté, "qu'il a pris conscience qu'il est malade. Il a compris le mal qu'il a fait". 

A la fin de l'audience le prévenu prononce ces derniers mots "J'ai commis l'impardonnable" puis s'effondre en pleurs. Le président lui répond : "J'aurai aimé que vous éprouviez de la compassion pour les victimes plutôt que pour vous même". 

* Le prénom a été modifié. 

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