Un taser découvert dans la prison de Maubeuge, le personnel inquiet, FO Pénitentiaire menace de blocage
Les gardiens de la prison de Maubeuge ont découvert dans la nuit de vendredi 22 à samedi 23 mai un taser, lancé par dessus le mur d'enceinte pour des détenus. Une découverte inquiétante, qui fait redouter que d'autres armes soient passées. Le syndicat FO demande une fouille complète de la prison.
Une arme a réussi à pénétrer dans l'enceinte de la prison de Maubeuge, lancée par dessus le mur d'enceinte en pleine nuit. Heureusement, ce sont les surveillants qui ont découvert le taser samedi 23 mai, et pas les détenus. Mais un tel colis inquiète le personnel : à quoi était-elle destinée ? Et surtout, d'autres armes ont-elles pu être introduites ainsi, en catimini, dans le centre ?
Quel était son usage ? Un règlement de compte entre détenus ? Une prise d'otage ?
"Depuis la fin des parloirs avec le confinement, les projections sont de plus en plus nombreuses. Mais d'ordinaire, ce sont des téléphones ou des stupéfiants. Là c'est un taser. C'est pas anodin", s'alarme Christophe Muzzolin, le secrétaire local du syndicat FO Pénitentiaire. "Quel était son usage ? Un règlement de compte entre détenus ? Une tentative d'évasion ? Une prise d'otage ? Tout est envisageable."
FO Pénitentiaire menace de blocage
Une fouille a été réalisée samedi matin, suite à cette découverte, mais dans une seule cellule. Deux téléphones et 300 grammes de drogues ont été retrouvés. Mais c'est insuffisant pour le syndicaliste, qui demande une fouille complète de l'établissement. "Si l'établissement n'est pas fouillé pour rassurer le personnel et éventuellement retrouver d'autres armes, il y aura le personnel maubeugeois devant les portes de l'établissement. S'il faut mettre des palettes et des pneus devant les portes du CP Maubeuge, on le fera", conclut Christophe Muzzolin.
Face aux menaces de blocages, les équipes régionales d'intervention et de sécurité de Lille ainsi qu'une brigade cynophile venue de Paris ont fouillé ce samedi soir sept autres cellules. Sept téléphones et un peu de stupéfiant ont été trouvés indique Force ouvrière, demandant toujours une fouille complète de l'établissement.