Une ancienne infirmière d'une maison de retraite de Nyons jugée pour des violences
Elle comparaissait ce vendredi pour "violence sur personne vulnérable" ... Avant son licenciement en 2010 de l'EPAHD La Pousterle dans le sud Drôme, elle aurait pratiqué des soins médicaux de façon trop brutale sur 2 personnes âgées sans prescription médicale. Jugement le 4 octobre.

Cheveux grisonnant, une petite voix à peine audible -elle est en dépression- cette infirmière aujourd'hui licenciée affiche une vingtaine d'années d'expérience. Devant le juge du tribunal de Valence, la quinquagénaire reconnait avoir pris l'initiative de faire des soins sur deux personnes âgées... un fécalum... mais sans brutaliser les 2 vieilles dames.
Deux témoins, notamment une infirmière, ont dit le contraire au moment de l'instruction, une pensionnaire aurait même "crié".
Un mauvais climat à la Pousterle
Pour éclairer les débats, un médecin de secteur de l'agence régionale de santé vient au tribunal parler de son rapport après une visite à la demande du directeur de l'EPHAD. C'était en mars 2010, soit quelques jours après les faits supposés. Il rappelle à la barre qu'un mauvais climat régnait au sein du personnel de cette maison de retraite mais ne parle pas de maltraitance. L'une des deux vieilles dames soignées décède quelques jours après les accusations.
Des violences ou des blessures involontaires ?
Mais aux yeux de ce médecin de l'ARS, rien ne permet d'établir de liens entre les soins et cette mort. Il saisit toutefois le Parquet de Valence qui va lancer une enquête. L'avocat de l'EPAHD estime lui que l'affaire a entaché la réputation de la maison de retraite la Pousterle. Le défenseur réclame 6 000 euros de dommages et intérêts. La procureur de la République requiert que ces faits de "violences" soient requalifiés en simples "blessures involontaires" et requiert une amende de 1 500 euros dont 500 avec sursis. Le jugement sera rendu le 4 octobre.
Procès d'une infirmière d'une maison de retraite de Nyons