Une boutique clandestine de vêtements de contrefaçon découverte à Bagnols-sur-Cèze
La gendarmerie du Gard a mis au jour une boutique clandestine de vêtements de contrefaçon à Bagnols-sur-Cèze. L'enquête concerne tout le Gard rhodanien mais aussi le Vaucluse et le sud de l'Ardèche où se trouvait un entrepôt.
C'était un peu le Canada Dry du magasin de vêtements. Il avaittout ou presque d'une vraie boutique, mais avec du faux, du cash et surtout de l'illégalité à tous les étages. Les gendarmes du Gard, appuyés par le groupe interministériel de recherche de Montpellier, ont mis au jour un trafic de vêtements de contrefaçon qui rayonnait sur le Gard rhodanien, avec des ramifications dans le Vaucluse (logements) et dans le sud de l'Ardèche (entrepôt dans un petit village du département). Quatre hommes ont été interpellés ce mercredi matin, trois sont toujours en garde à vue.
La marchandise était proposée dans un showroom : un espace dédié avec présentoirs, comme dans un véritable magasin. La différence c'est que ça se passait notamment dans l'appartement d'une résidence de Bagnols-sur-Cèze, après une première installation à Pont-Saint-Esprit.
Des achats en espèces
Pour entrer en contact avec les clients, tout se passait sur les réseaux sociaux. Il fallait passer par Snapchat pour les rendez-vous, les visites, mais aussi la publicité pour cette boutique invisible. Et bien sûr, à la fin, tous les achats se déroulaient en espèces.
Un renseignement anonyme a alerté les gendarmes. Deux mois d'enquête, surveillance, auditions avant d'aboutir au coup de filet ce mercredi : quatre interpellations et de nombreuses perquisitions dans le Gard rhodanien, le Vaucluse mais aussi l'Ardèche où se trouvait un entrepôt.
Au total, les gendarmes ont mis la main sur 1500 produits de contrefaçon qui venaient notamment de Turquie : vêtements, chaussures, sacs à mains, portefeuilles. Il n'y avait que des imitations d'une quarantaine de grandes marques, de Prada à Louis-Vuitton en passant par Nike et Adidas.
Des peines encourues très lourdes
Deux véhicules ont été saisis, mais aussi quatre montres de luxe, 2.000 euros en petites coupures et un compte en banque avec 4.500 euros. Trois hommes sont toujours en garde à vue, tous ont la quarantaine, et sont déjà connus de la justice pour des vols aggravés.
Ils risquent sept ans d'emprisonnement, 750.000 euros d'amende et la saisie de tout leur patrimoine. Et cette affaire va rebondir : elle a permis de mettre au jour une salle de poker clandestine à Sabran, pour une nouvelle enquête.