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Une cinquantaine de personnes occupent un gymnase de Toulouse pour soutenir des familles sans-abri

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Une cinquantaine de personnes se sont installées dans un gymnase de Toulouse, mercredi 31 octobre, pour soutenir 40 familles sans-abri. Elles demandent à la préfecture et à la mairie de trouver une solution pérenne à ces 135 personnes.

Au total, 135 personnes dont 75 enfants sont à la rue au démarrage de la trève hivernale, d'après l'association Droit au logement (DAL) de Toulouse. Au total, 135 personnes dont 75 enfants sont à la rue au démarrage de la trève hivernale, d'après l'association Droit au logement (DAL) de Toulouse.
Au total, 135 personnes dont 75 enfants sont à la rue au démarrage de la trève hivernale, d'après l'association Droit au logement (DAL) de Toulouse. © Radio France - Clémentine Vergnaud

Une cinquantaine de personnes ont occupé le gymnase Saint-Sernin de Toulouse, mercredi 31 octobre, à l'appel de l'association Droit au logement (DAL). L'objectif : demander un logement pour 40 familles qui sont actuellement sans-abri. Ça représente 135 personnes, dont 75 enfants. Une partie de ces familles se sont installées dans ces locaux pour pouvoir passer quelques heures au chaud, à la veille du démarrage de la trève hivernale. 

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Je suis très inquiète

Dans le gymnase, une dizaine d'enfants jouent au ballon sous les yeux des adultes assis à même le sol. Parmi ces adultes, Inam, 39 ans. Elle regarde son fils de 7 ans s'amuser alors que sa fille de 13 ans est assise à ses côtés. Cette mère de famille est à la rue depuis le 11 septembre. L'arrivée de l'hiver l'angoisse : "Je suis très inquiète", confie celle qui est arrivée en France en 2011. "La première chose qui m'inquiète, c'est le danger dans la rue." Elle explique que ses enfants "sont traumatisés" par leur expulsion soudaine. 

Inam, 39 ans, est à la rue depuis le 11 septembre avec deux enfants, de 7 et 13 ans. © Radio France - Clémentine Vergnaud

Pour autant, Inam refuse de baisser les bras face à la situation précaire dans laquelle elle se trouve avec ses deux enfants. "Je ne peux pas rester comme ça, il faut que je fasse quelque chose pour mes enfants, que je bataille pour eux." Pour l'instant, elle vit dans un squat. Parfois, elle dort sur le canapé d'un bénévole pendant quelques jours, sans réussir à trouver une solution durable. 

La préfecture et la mairie pointées du doigt

Face à la situation de ces familles, les associations ont interpellé la préfecture. Elles ont obtenu un rendez-vous mais celui-ci n'a pas permis de trouver une solution d'après la Ligue des droits de l'Homme de Toulouse. "On nous répond qu'il n'y a pas d'argent", déplore son secrétaire général, Jean-François Miniard. "On nous promène ! On peut comprendre qu'il n'y ait pas d'argent mais, à ce moment-là, c'est un choix politique qu'il faut assumer." 

Une cinquantaine de personnes ont occupé le gymnase Saint-Sernin de Toulouse, mercredi 31 octobre. © Radio France - Clémentine Vergnaud

Les associations demandent également à la mairie de Toulouse de prendre ses responsabilités. Le DAL n'hésite d'ailleurs pas à évoquer la réquisition de locaux pour loger les familles sans-abri. "Il y a 23 000 logements vacants à Toulouse. La mairie de Toulouse a supprimé la gratuité de la cantine et fait augmenter le tarif des transports en commun. Comment voulez-vous que les familles arrivent à boucler leurs fins de mois ?", s'insurge le président toulousain du DAL, François Piquemal. Il estime que la mairie doit se montrer "volontariste, tout comme l'Etat". La mairie assure avoir proposé une médiation à l'association qui l'aurait refusé : faux, répond le droit au logement.

Près de 5 000 places disponibles toute l'année

Selon un communiqué transmis par la préfecture de Haute-Garonne, près de 5 000 places d'hébergement sont disponibles toute l'année, dont 1 179 en urgence. La préfecture assure qu'il s'agit d'une augmentation de 200% en cinq ans. Pour cet hiver, la préfecture annonce plus de maraudes, un travail avec les associations pour gérer des places d'hébergement et l'utilisation de locaux collectifs. Selon la préfecture, l'Etat consacre près de 30 millions d'euros pour la prise en charge des personnes vulnérables cette année en Haute-Garonne.

Selon l'association Droit au logement (DAL) de Toulouse, 75 enfants dorment chaque soir dans la rue. © Radio France - Clémentine Vergnaud

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