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Une enquête de police ouverte après un décès suspect à l’hôpital de Béziers
INFO FRANCE BLEU : Des investigations sont menées à la demande du parquet de Béziers à la suite du décès suspect d'une Marocaine de 41 ans au centre hospitalier. La victime a été renvoyée chez elle après une fausse-couche.La famille dénonce une erreur d'appréciation médicale.

Une enquête de police a été ouverte à Béziers (Hérault) après le décès suspect d'une femme de 41 ans à l'hôpital le 14 novembre 2021. ''À la suite d'un signalement du centre hospitalier lui-même, une enquête dirigée par mon parquet est en cours'' confie à France Bleu Hérault Raphaël Balland pour « recherche des causes de mort »
La victime, prénommée Gamila, s'est présentée la veille de son décès au centre hospitalier après avoir fait une fausse-couche à son domicile plus tôt dans la matinée. Cette mère de quatre enfants (âgés respectivement de 15, 14, 8 ans et 13 mois) et qui ne parle pas un mot de français a été reçue au service gynécologique (3e étage) avant d'être renvoyée chez elle avec un traitement à base de doliprane, Spasfon et Kétum (il s'agit d'un anti-inflammatoire).
"Aucun curetage n'a été fait, uniquement une échographie" confie Aya, sa fille de 15 ans à France Bleu Hérault. Cette intervention consiste à nettoyer complètement l'utérus après une fausse couche pour éviter que des résidus n'y stagnent.
"Ma mère souffrait d'atroces douleurs au ventre. J'étais avec elle. Elle avait du mal à marcher. On nous a demandé de rentrer à la maison vers 16h30."
Mais vers 18 heures, le mari de cette dernière décide de transporter son épouse à la clinique Champeau pour une autre expertise. "On a refusé de la recevoir car elle avait été vue à l'hôpital" confie sa fille. "Nous y sommes alors retournés." À son arrivée, Gamila est alors placée en observation dans une chambre, sa fille restant à ses côtés jusqu'au petit matin.
"Maman n'arrêtait pas de gémir. Elle avait les lèvres bleues. À 5h30 du matin, ses gémissements m'ont réveillé et j'ai vu énormément de sang dans son lit et au sol. J'ai eu très peur et j'ai alerté aussitôt le personnel. Elle était toute bleue, mais encore en vie" dit Aya, très affectée par le décès de sa mère.
Les soignants, confieront ensuite à la famille de Gamila, que cette dernière venait de faire un arrêt cardiaque. Les proches de la victime s'étonnent de cette prise en charge. Ils ont l'intention de porter plainte au commissariat dans les prochains jours et saisir un avocat. La nuit de son décès, sa fille Aya est restée à ses côtés. "Je n'ai vu personne cette nuit-là venir vérifier si elle allait bien".
Erreur d'appréciation médicale ?
La victime, d'origine marocaine, s'était installée à Béziers il y a trois ans après avoir un séjour en Espagne pendant 17 ans. "Maman a déjà fait deux fausses couches en 2009 et 2012, là où nous vivions à Figueras proche de la frontière franco-espagnole. Des curetages et autres analyses approfondies avaient été réalisées à l'époque. Elle serait peut-être encore en vie si cela avait été le cas".
En obstétrique, le curetage peut être un geste complémentaire après une aspiration réalisée en cas de fauche-couche. Ce geste permet de s’assurer que toute la muqueuse a été retirée par aspiration limitant ainsi le risque de saignement ou d’infection".
Alors s'agit-il d'une erreur de diagnostic médical ? À quel échelon ? Le curetage était-il nécessaire ? Le traitement était-il adapté ? C'est ce que les investigations devront établir.
Le médecin légiste ayant constaté le décès le dimanche 14 novembre aurait émis un obstacle confie un cadre de l'hôpital souhaitant rester anonyme. Ce qui signifie que le doute subsiste sur les causes de la mort. C'est pour cette raison qu'une enquête de police a été ouverte par le parquet de Béziers afin de comprendre ce qui a bien pu se produire et répondre aux interrogations de la famille qui attend de pouvoir récupérer le corps de la défunte afin de faire le deuil.
Une autopsie a été réalisée le 18 novembre précise Raphaël Balland, le procureur de la république de Béziers et d'autres examens médico légaux ont été ordonnés et sont toujours en cours afin de tenter de déterminer les causes et les circonstances de ce décès. précise Raphaël Balland le procureur de Béziers
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